Jazz In Lyon

Agenda Jazz du 24 au 29 février à Lyon : Chick et les autres…

Le rythme des concerts est un peu moins frénétique du fait des vacances. On note cependant la présence cette semaine à Lyon de Michel Pérez, Andrea Miller, de JasualCazz, en résidence au Périscope et bien sûr de la star de la semaine, Chick Corea qui se produit à l’Auditorium de Lyon.

Mercredi 26 février

Au Périscope : JasualCazz

• A l’occasion de trois jours de résidences au Périscope, Jasual Cazz  propose un concert à l’issu de ces journées de travail.  Il s’agit d’un trio de la scène lyonnaise. Ancrées dans un groove solide, l’harmonie et les couleurs des morceaux évoluent au gré des mesures asymétriques, de l’improvisation, de rythmes atypiques et de l’échange musical.
Le projet s’inspire de la créativité de références comme Snarky Puppy, Now vs Now ou encore Yussef Kamaal, et se lance le défi d’exhumer les trésors d’un vaste territoire musical.

Avec : Eddy Tcheurekdjian : clavier | Japhet Boristhene : batterie | Théo Boero : basse

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Vendredi 28 février

Au Hot Club : Michel Perez Feat Almosnino/Rivero trio

Autodidacte, Michel Perez débute au Hot Club de Lyon et accompagne des invités prestigieux tels que : Slide Hampton, ,Johnny Griffin , Kenny Clark , Hank Mobley, Dizzy Reece.
Il poursuit son expérience musicale en créant avec Gérard Maimone le groupe Spheroe, combinant tournées et créations pour le théâtre de Georges Lavaudant . Il a deux disques à son actif : Spheroe , Primadonna.
En 1984, il fait la 1ère partie de Miles Davis au festival de Vienne et festival de Nice et a participé au film de Bertrand Tavernier «Autour de Minuit» avec Herbie Hanckock ,Tony Williams ,Wayne Shorter .

Michel Perez – guitare ; Jean-Louis Almosnino – guitare ; Stéphane Rivero – contrebasse

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Vendredi 28 et samedi 29 février.

Au Bémol 5 : Andrea Miller (USA)


La chanteuse américaine, étoile montante de la scène jazz se produit pendant deux jours au Bémol 5. Sa voix est décrite comme émouvante, sensuelle, hypnotique et attachante. Ses influences : Nancy Wilson, Sarah Vaughan et Stevie Wonder… Une nouvelle voix à découvrir.

Andrea Miller: chant ; Xavier Bozetto : guitare ; Armen Paronikyan : vibraphone   et Yann Phayphet, à la contrebasse.

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Samedi 29 février 

Chick Corea : l’art du trio à L’Auditorium de Lyon

Acoustique toutes : Escorté de Brian Blade et de Christian McBride à la contrebasse, le pianiste part à la rencontre de ces standards qui sont comme autant de points de repère bienvenus sur l’océan. L’occasion de nouer durant deux heures une conversation intime avec les deux complices des albums Trilogy

Tiens, tiens. Chick Corea est dans nos murs en fin de semaine. Non pas dans l’une de ces formations avec lesquelles il a récemment poussé la porte de Jazz à Vienne mais en trio acoustique. Comme au beau vieux temps et comme le pianiste aime à s’y retrouver. Comme des bains de jouvence judicieusement pratiqués par le sémillant septuagénaire.

L’occasion est trop belle en tout cas de redécouvrir Chick Corea le temps d’un set on ne peut plus traditionnel, où les drums de Brian Blade et la contrebasse de Christian McBride lui donneront la réplique, conversant sans complexe durant près de deux heures…

L’ « art du trio », l’une des formules les plus attachantes

Au programme de la soirée, en effet, le trio s’attachera à reprendre ce Trilogy, album de grande réputation : le premier volet, sorti en 2014, signe à la fois un énième retour du pianiste à l’acoustique et surtout à cet « art du trio », l’une des formules les plus attachantes du jazz, surtout lorsqu’elle réunit ce condensé de sons et de rythmes qu’est le piano-basse-batterie.
Chick Corea ou l’un des musiciens les plus fidèles de Jazz à Vienne même si l’on serait bien en peine de donner le nombre exact de ses apparitions sur la scène du théâtre antique depuis 40 ans. Exemple : en 1991 –dernière apparition de Miles Davis à Vienne- il était là avec l’Akoustic Band. Sautons les années, en 2005, le revoilà avec Touchtone, plutôt tourné vers les rythmes latins. Suivent en 2008 un nouveau Return to forever, en 2011, In A silent way. En 2012 en simple duo avec Bobby McFerrin et en 2013 avec The Vigil. Et n’omettons évidemment pas les concerts de 2016 (75ème anniversaire) et de 2018 (The Spanish HeartBand).
Cette fois, le voici plutôt à l’Auditorium qui se prête sans doute plus à un trio acoustique et où, d’une relance de cymbale à une nuance chuchotée par la contrebasse, la perception du moindre détail par le spectateur est évidemment essentielle.

Des standards qui prennent le temps

Le trio reprendra-t-il le morceau qui démarre l’album récemment paru (How Deep is the Ocean) et où le trio s’emboîte à merveille, ou ce 500 Miles high, une composition de Chick Corea qui laisse libre cours à l’imagination talentueuse de ses deux partenaires ? Ce dialogue à trois ne cesse d’un bout à l’autre des 12 morceaux enregistrés et dans lesquels la formation prend ses aises, durant 8,10,12 voire 16 minutes ; ainsi dans ce Now he sings, now he sobs, composé là encore par l’invité de l’Auditorium. Le temps de jouer comme l’on veut, de ne pas minuter, bref, de prendre le temps, tout son temps. Ainsi la contrebasse dans ce morceau à contrastes qu’est But Beautiful.
Bref, un concert comme une aparté où Chick Corea en appelle certes à son talent de compositeur mais n’omet pas d’enrôler ici Monk, là, Joe Henderson, Kenny Dorham ou d’autres. Comme toujours, sa main droite fait merveille, ici un babillage, là une démonstration de force, ailleurs une aventure au gré des appuis rencontrés ou suggérés. …..Suffisamment riche pour ne jamais lasser.

Jean-Claude Pennec

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