Comme son nom l’indique, ce Festival se déroule dans des jardins, mais pas n’importe lesquels. Comment les choisissez-vous ?
François Dumont d’Ayot-L’idée est de permettre une double découverte : celle de la musique de Jazz, ainsi que celle des jardins privés, donc obligatoirement méconnus. Des jardins appartenant à des personnes privés ou à des associations, hôpitaux, EHPAD ou autres. Ainsi par exemple cette année, des concerts sont programmés dans le jardins du gouverneur militaire de Lyon, avenue Foch ou celui de la fac Lyon 2 ou encore celui de l’Institut Icof, etc.
A Lyon, ce type de jardins qu’on n’a jamais l’occasion de découvrir ne manquent pas. J’en ai une soixantaine en réserve !
Comment est née l’idée de ce Festival ?
Nous avons créé ce Festival il y a sept ans sur un coup de tête, en quelques semaines. La première édition s’est déroulée dans les jardins de la montée du Chemin Neuf, au pied de Fourvière, sans communication spécifique, uniquement par le bouche à oreilles : nous avons attiré près de 600 personnes. Ça ne pouvait que nous inciter à continuer…
Ce Festival a démarré dans le 5ème arrondissement de Lyon et maintenant, vous vous étendez…
Oui, le Festival a démarré dans le 5ème arrondissement. Il est désormais présent dans les neuf arrondissement, mais aussi, il permet de découvrir des jardins au secret bien gardé, à Oullins et Sainte-Foy-lès-lyon.
Combien de formations cette année ?
Nous avons programmé près de 38 concerts, tous gratuits et pas moins de 10 créations. Au total, le Festival accueille près de 35 formations. Il s’agit de formations professionnelles ou d’amateurs émanant notamment du Conservatoire. On peut citer notamment, Pierre de Bethmann avec le Joulie Quartet, le Workshop de Lyon qui fête son cinquantième anniversaire, Michel Fernandez quartet, le duo Trovesi, Julia Kadel Trio, Eliseo Parra…
Quel est votre modèle économique ?
Le mécénat essentiellement, car nous n’avons que très peu de subventions. Pas de billetterie, car les concerts sont gratuits ! Nous bénéficions de deux principaux sponsors : Leclerc pour un tiers de notre budget et Vinci immobilier pour un sixième, ainsi que de nombreux autres.
Grâce à nos partenariat avec des instituts culturels comme le Goethe institut, l’Institut Cervantès et l’Istituto di cultura italiano, nous bénéficions également de financements européens,
Notre budget est faible, 18 000 euros, ce qui est peu, mais nous mettons un point d’honneur à rémunérer les artistes. Pour le reste, le bénévolat est bien sûr notre moteur : nous sommes une vingtaine sur le pont…
Et le public, quel est-il ?
Nous avons comptabilisé l’année dernière environ 3 500 personnes. Il s’agit d’un public surtout présent par le bouche à oreilles et qui adhère à l’idée. Il vient parfois avec son pliant, s’assoit par terre ou reste debout : le durée des concerts est en général de trois quarts d’heure.
Et ce qui est intéressant, c’est qu’il s’agit souvent d’un public qui n’est pas obligatoirement adepte du jazz. Nous lui permettons de découvrir de nombreuses facettes de cette musique, d’autant que le festival a pour volonté d’être ouvert à tous les courants du Jazz…
-6ème Festival jazz à cours et à jardins de Lyon. Du 1er au 4 juin et du 8 au 11 juin.
Le programme complet