Jazz In Lyon

2 600 festivaliers ont accompagné Jazz au Sommet dans le Pilat : en attendant l’année prochaine et le… 20ème anniversaire

C’est le plus haut festival de la grande région lyonnaise : ses concerts se déroulent essentiellement à Marlhes et Saint-Genest-Malifaux dans le Pilat à près de 1 000 mètres d’altitude. D’où son nom.

Un festival tiré par des passionnés qui réussissent à maintenir haut le flambeau du Jazz dans la partie du massif du Pilat située au-dessus de Saint-Etienne.

Pour preuve, cette année, du 4 au 14 septembre,  ce Festival a drainé pour sa 19ème édition près de 1 600 festivaliers pendant deux semaines.

Parmi les concerts les plus marquants, outre bien sûr celui du chanteur Hugh Coltman le 5 septembre, la plus grosse affiche de ce Festival qui s’est produit salle Jules Vernes à Saint-Genest-Milifaux  ; mais aussi celui de Moustik Haterz, une découverte maison puisque cette formation émergente a gagné  cette année le Tremplin Jazz au Sommet.

On peut y ajouter en fin de Festival la belle surprise du duo Miral qui s’est produit le samedi 13 septembre à Marlhes, une formation qui se situe à la lisière du jazz et des musiques du monde.

Composé de la chanteuse franco-syrienne Climène Zarkan et du guitariste Baptiste Ferrandis ce duo a proposé un concert qui a fait forte impression, tant par les qualités vocales de Climène Zarkan à la voix à la fois douce et puissante, façon muezzin parfois qui chante à la fois en arabe, en français et en créole et la virtuosité et le jeu très inspiré du guitariste  Baptiste Ferrandis.

Passant allègrement du style flamenco à celui du jazz manouche ou au jazz tout court avec de longues improvisations, ce dernier sait à chaque fois émettre les bonnes vibrations avec une intensité étonnante. Bref une formation inclassable qui a emballé le public.

Enfin, c’était pourtant le matin, mais l’avant-dernier concert a rempli, dimanche l’église du Rosey avec le duo Esquinas composé  de Patrick Revelli à l’accordéon et d’Olivier Calvet à la guitare  qui comme le duo Miral sait picorer dans de nombreux styles musicaux. L’arrangement autour de la chanson de Brassens « Je me suis fait tout petit… » se révéla notamment une petite merveille.

Ce qui fait la spécificité et l’attrait de ce festival qui veut s’adresser aussi aux familles, comme se plaît à le souligne François Berne, co-président chargé de la programmation, c’est la convivialité et les échanges que Jazz au Sommet entend susciter chez ses festivaliers. Et ce au travers des avants et après concert, mais aussi des animations façon randos jazz en compagnie d’une formation, voire encore des pique-niques ou des séances jazz et yoga. On remarque en effet beaucoup de trentenaires en famille parmi les festivaliers,  ce qui permet de populariser le jazz dans cette génération.

L’année 2026 verra le vingtième anniversaire de ce Festival qui, selon François Berne  devrait être particulièrement étoffé : une manière de souffler les vingt bougies d’un Festival qui entend se réinventer chaque année.

En attendant, le festival se prolonge actuellement avec des concerts dans les EPHAD, mais aussi les écoles maternelles, voire même les crèches. Une manière aussi de sensibiliser aussi les plus jeunes au jazz…

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