Jazz In Lyon

A Jazz en Bièvre, incandescente Francesca Tandoi

Après quelques grandes villes ou capitales comme Stockholm, Riga en Lettonie et avant de se produire le lendemain au Périscope à Lyon, puis ensuite à Strasbourg, la pianiste et chanteuse italienne Francesca Tandoi s’est arrêtée vendredi 29 mars  à Primarette dans le Nord-Isère, commune peuplée d’un peu moins de… mille habitants.

Tel est le petit miracle renouvelé à de nombreuses reprises tout au long de l’année par  Jazz en Bièvre, cette association créée par François Ghani qui fait vivre avec succès le jazz au cœur de la ruralité iséroise à quelques encablure de la ville de Beaurepaire.

Comme lors de chaque concert depuis sa création en, 2017 Jazz en Bièvre dont les sessions se déroulent à une salle Gaston Plissonnier à l’excellente acoustique a affiché une nouvelle fois complet.

La raison est simple : les artistes présents sur la scène de cette petite commune sont de grande qualité comme l’a prouvé  une nouvelle fois ce soir là, la pianiste et chanteuse italienne Francesca Tandoi qui, en trio,  était entourée du Brésilien Matheus Nicolaiewsky à la contrebasse et du batave Sander Smeets à la batterie.

Ce trio s’est tout-de-suite trouvé à l’aise dans ce cadre intimiste qui se rapprocherai presque du cabaret Jazz.

La tournée européenne qui a permis à Francesca Tandoi qui vit désormais aux Pays-Bas de se retrouver pour la première fois en région lyonnaise en compagnie de ses deux musiciens, fait suite à de la sortie cette année de leur septième et dernier album intitulé  « Bop Web ».

Avec celui-ci, la pianiste italienne s’est attaquée musicalement   à du lourd : il s’agit en effet d’un album hommage aux plus grandes figures du jazz  qu’elle affectionne comme Dizzy Gillespie, Bobby Timmons, l’auteur du célébrissime Monin’; d’Antônio Carlos Jobim, mais également  de Stevie Wonder, avec Overjoyed, des musiciens et compositeurs dont elle assure avec panache une relecture sans complexe et marquée du sceau de son impétuosité, de sa technique impressionnante et de ses qualités d’improvisatrice.

Comme chanteuse, elle se révèle en revanche plus classique et moins enthousiasmante, au regard en tout cas de ses vastes capacités pianistiques. 

Mais il est vrai que cette soirée s’est essentiellement appuyée sur  le clavier du Bösendorfer où couraient ses doigts avec une rapidité  et une précision déconcertantes, accompagnée au millimètre par ses deux acolytes, charriant tous les trois beaucoup d’émotion…

Le prochain concert de Jazz en Bièvre aura lieu le 17 janvier 2025.

 On pourra y ouïr le quartet d’Amin Al Aied, oudiste, contrebassiste et joueur de nay, une flûte persane…

Photos : Phillippe Sassolas

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