On faisait la queue jeudi soir à minuit, dans le cadre de Jazz à Vienne, pour pouvoir ouïr au Club, en l’occurrence au théâtre François Ponsard, l’un des musiciens de jazz actuellement les plus en vue, le natif de Vienne, le tromboniste Robinson Khoury.
Dans le monde du Jazz, c’est en effet un nom qui commence à résonner très fort : Robinson Khoury.
Aucun doute, c’est « son année : il a été désigné par le jury de l’Académie du Jazz comme « artiste de l’année 2024 ». Et vient d’être nominé aux prochaines Victoires de Musique qui seront célébrées à l’automne.
Nul n’est prophète en son pays, dit-on. Pas le cas cette année, assurément, pour le tromboniste vedette, le « Trombone Shorty » français Robinson Khoury qui a ouvert jeudi soir les concerts du Club, l’After de Jazz à Vienne qui draine le public descendant du théâtre antique.
En compagnie de la percussionniste Anissa Nehari et du claviériste Léo Jassef, Robinson Khoury a interprété sur la scène du Club une bonne partie des compositions de l’album qui lui a valu une notoriété grandissante cette année : « Mÿa ».
Mÿa est situé à la confluence de la liberté qu’offre le jazz et les résonances électroniques du synthé modulaire, le tout mixé avec les traditions du Moyen-Orient, la famille de Robinson Khoury étant originaire du Liban.
Tout autant que le trombone dont le musicien réussit à tirer d’incroyables sons distordus, magnifiés, la voix tient dans cet opus une place de choix, en chœur parfois avec Leo Jasef.
Bref, un métissage prolifique qui a attiré la grande foule pour ce premier concert jeudi 26 juin, jour d’ouverture de Jazz à Vienne.
Robinson Khoury sera également, d’ici quelques jours président du jury du Tremplin ReZZO Jazz à Vienne dont il avait été le lauréat il ya quelques années…
Photos Philippe Sassolas
