Pourriez-vous présenter votre entreprise ?
Alain Bernard-Notre entreprise familiale s’appelle Bernard matériaux et Bernard céramique. Elle est implantée historiquement à Tassin-la-Demi-Lune depuis 1902. De 1902 à 1914, elle a eu comme activité principale l’extraction de matériau de carrière des sables et graviers, leurs transports et par la suite le transport de tous matériau qui concouraient à la réalisation de chantiers de travaux publics et de bâtiments.
Après la guerre de 1914, l’entreprise a évolué vers le négoce de tous les matériaux de construction qui permettent de construire une maison, gros et petits œuvres.
Quelle est votre relation avec le jazz ?
Le jazz c’est une vieille histoire !
Je suis bassiste et contrebassiste, je joue également de la guitare basse mais je ne joue pas que du jazz.
J’ai connu le jazz au Hot Club de Lyon à l’époque où il était situé Rue Royale, puis je l’ai fréquenté ensuite à ces autres adresses.
Je connais bien le jazz régional. J’ai pour ma part contribué à de nombreuses formations jazz mais aussi rock n’roll ou country.
Il est certain que le jazz représente pour moi quelque chose de très personnel. Je continue d’ailleurs à me produire avec trois ou quatre formations.
Quelle est votre définition du jazz ?
Le jazz est une musique aux multiples facettes mais ce qui est le plus important c’est que c’est une musique qui facilite la communication entre les êtres. J’aime le jazz festif ! Le jazz donne un sens particulier à ma vie.
Mon travail me prend énormément de mon temps et retrouver cette musique participe de mon équilibre. Le jazz est la musique qui me touche le plus mon âme. Elle me permet de me ressourcer tout en étant un paravent des tensions liées à mon travail ! Je me sens grâce à la musique comme intouchable.
Avec la musique, on ne fait pas de dépression, on sait qu’on peut s’y réfugier. Et puis avec le jazz, ce que j’aime par-dessus tout c’est l’aspect convivial avant, pendant et après les concerts.
On rencontre tout un tas de gens très différents et intéressants, c’est un vecteur de communication et de chaleur humaine et ça je l’apprécie vraiment beaucoup !
Avez-vous été plus touché par un type de jazz ?
Il y a plusieurs formes de jazz qui m’ont beaucoup plu ! Je reste toujours captivé par le blues, le blues du delta mais aussi par des musiciens comme Fats Waller et Duke Ellington ou encore Miles Davis. Je suis moins touché par le free jazz car le jazz est avant tout pour moi une communion joyeuse et festive.
Quels sont les musiciens qui vont ont marqué ?
C’est une question difficile ! Si j’avais à choisir j’emmènerais des disques de Muddy Waters ou Sonny Boy Williamson car le blues est pour moi la musique de la source, elle me touche vraiment beaucoup.
Pourriez-vous nous rapporter un événement, un concert ou un festival qui vous ai laissé un souvenir marquant ?
Ce qui m’a marqué ces dernières années, ce sont des moments partagés avec un musicien connu à Lyon sous le nom de Pif, un musicien formidable qui nous a quitté il y a plus d’un an des suites d’un cancer foudroyant.
Avec lui, nous nous sommes rendu eu festival de Sun Valley dans les Rocheuses.
Les rencontres et partages ont été merveilleux !
Ce fut très fort humainement, musicalement et émotionnellement !
Qu’est-ce qui vous touche le moins dans le jazz ?
Je suis moins intéressé par le jazz contemporain, ni même par le jazz fusion, je suis probablement trop vieux pour çà (rires) !