Jazz In Lyon

Bilan du 1er Festival Recif à Lyon. Pour Pierre Dugelay (Le Périscope), « le public a répondu présent »

Pour sa première édition, le Festival de Jazz de Lyon, Recif a rassemblé, tant au Périscope qu’à la Chapelle de la Trinité ou au Marché Gare un nombreux public. Un succès souligné par tous les partenaires. Tout laisse à penser qu’il y aura une 2ème édition l’hiver prochain. Le bilan tiré par le maître d’œuvre de ce 1er festival lyonnais, accompagné de nombreux partenaires, Pierre Dugelay, le directeur du Périscope.

A l’arrivée, combien ce 1er Festival à Lyon a-t-il drainé de spectateurs ?

Pierre Dugelay– La fréquentation de ce premier festival Récif, du 26 au 30 mars a rassemblé près de 1 600 personnes.

Quel type de spectateurs ?

Nous avons fait le choix de mélanger les esthétiques, les genres de jazz. Et il faut déjà signaler qu’à cet égard, il n’y a pas eu de polémique sur les choix effectués, ce qui est une bonne chose. Tout le monde, y a trouvé son compte.
Le public était dans l’ensemble plutôt jeune, mais cela dépendait aussi de la salle et des artistes sur la scène, il était ainsi plus âgé Chapelle de la Trinité par exemple.

Les concerts se sont effectivement déroulés dans trois salles, le Périscope, le Marché Gare et la Chapelle de la Trinité, un avantage ou un inconvénient ?

Pas du tout un inconvénient, toutes ces salles étant en centre-ville : cela a permis de mélanger les publics. C’est resté cohérent. On a aussi pu noter et tel était l’un des buts de ce Festival, que de nombreux spectateurs ont pour la 1ère fois pénétré, soit au Périscope, soit à la Chapelle de la Trinité, voire encore au Marché Gare.

Qu’est ce que cette réussite nous dit du Jazz à Lyon ?

Il y avait d’abord, vis à vis de ce nouveau festival, beaucoup d’attentes. On ne part pas de rien, bien évidemment. Il existe à Lyon de nombreux lieux de jazz, de Clubs. Et donc un public prêt à se déplacer pour des affiches attrayantes.
Il fallait faire en sorte que l’arrivée de ce Festival ne gêne pas cet écosystème jazz de Lyon, déjà très vivant, mais le complète. Je pense qu’à cet égard, c’est bien ce qui c’est produit.
Ainsi par précaution, au Périscope nous avions par exemple suspendu la programmation Jazz deux semaines avant Recif et une semaine après.

Une autre satisfaction vis-à-vis de ce Festival ?

Oui, nous avons été heureusement surpris par le succès des levers de rideau gratuits, via des concerts en solo, avant les concerts, avec des musiciens lyonnais qui ont été ravis de l’expérience. Il faut d’ailleurs aussi remarquer que dans le public de ce Festival il y avait aussi de nombreux musiciens.

Y aura t il une deuxième édition de Recif ?

Pour commencer, nous avons choisi d’organiser un Festival sobre. Mais il faut savoir que même dans ce cadre, Recif nous a coûté de l’argent car nous voulions une billetterie accessible à tous. C’est une question qu’il va falloir considérer en développant de nouveaux partenariats, notamment, souhaitons-nous, avec la Ville de Lyon et d’autres partenaires en plus de ceux qui nous ont accompagnés lors de cette 1ère édition.

Il faudra aussi voir si l’on en reste à cette formule empreinte de sobriété ou si on fait grandir ce Festival. Et si on s’élargit à d’autres lieux de concerts…

Quand sera-t-on fixé sur la pérennité de Recif ?

Début septembre prochain, on annoncera la couleur. Ce qui est sûr est que cette première édition a fédéré, elle a fait consensus…et le public a répondu présent… C’est vraiment encourageant.

Propos recueillis par Dominique Largeron

Photos : Trio Grande au Périscope/Pierre Dugelay

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