C’est le compositeur et musicien de Jazz le plus titré de France. Un vrai événement jazzique est annoncé pour le début de l’année prochaine : Michel Legrand, quatre-vingt-six ans, se produira en solo à la Bourse du Travail de Lyon, le 6 janvier prochain, mais les réservations sont déjà ouvertes. Et un conseil, si vous voulez être présent à ce concert qui s’annonce exceptionnel, ne tardez pas, la jauge de la Bourse du Travail n’étant pas extensible à l’infini…
A cette occasion et pour la première fois et en exclusivité, le compositeur et musicien français interprétera ses plus grands succès seul avec son piano !
Il est tombé dans la marmite musicale, tout petit. La carrière de Michel Legrand, fils d’un chef d’orchestre, frère de la chanteuse de jazz Christine Legrand (Double Six, Swingle Singers), est un vrai tourbillon musical : il est à la fois auteur, compositeur, arrangeur, chanteur, chef d’orchestre, pianiste virtuose, producteur, l’homme s’est investi partout : dans le cinéma, la chanson, le jazz, le classique, en Europe, aux États-Unis…
C’est lors d’un concert de Dizzy Gillespie en 1947 qu’il aura le déclic Jazz. ll collaborera avec lui quelques années plus tard, écrivant en 1952 les arrangements pour l’orchestre à cordes qui accompagnera le trompettiste dans ses concerts européens.
Arrangeur et jazzman
En 1951, alors qu’il n’a que 19 ans, il écrit des arrangements pour l’orchestre de son père, qui l’introduit dans l’univers de la chanson de variété, et commence une carrière d’accompagnateur et d’arrangeur pour Jacqueline François, Henri Salvador, Catherine Sauvage et Zizi Jeanmaire.
En 1954, à la demande de la firme américaine Columbia, il offre des relectures jazzy de rengaines française. L’album « I Love Paris » est un énorme succès (huit millions d’exemplaires écoulés) ; la reconnaissance de Michel Legrand se fait internationale.
Influencé par Stan Kenton, il mène alors une carrière de jazzman comme leader : « Holiday in Rome » en 1955 ; « Michel Legrand Plays Cole Porter », en 1957 ; « Legrand in Rio », en 1958…
Pour Legrand Jazz, il enregistre à New York en 1958 avec Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans, devenant l’un des premiers Européens à travailler avec les maîtres du jazz moderne
Ses musiques de films, dont Les « Parapluies de Cherbourg » ou « Les Demoiselles de Rochefort » ont fait ensuite de lui une célébrité internationale.
Aucun autre musicien français de jazz ne peut afficher un tel palmarès : trois Oscar, cinq Grammys, deux Palmes d’or, un Bafta, un Golden Globe…
Bref, c’est un monument du Jazz, mais aussi de la french music qui se produira à La Bourse du Travail, d’ici dix mois…
-Samedi 6 janvier 2018 à la Bourse du Travail de Lyon, 20 h 30. Prix des places, de 55 à 65 euros.