Samuel Riblier et Guillaume Anger, respectivement responsable et directeur artistique de Jazz à Vienne ont dévoilé, mardi 25 novembre, salle du Manège à Vienne, près de la moitié du programme de l’édition 2026, 45ème du nom, de Jazz à Vienne.
Certains noms cités ont résonné plus que d’autres, à l’instar du bassiste Marcus Miller qui, en compagnie de trois compagnons de route de Miles David proposera le 4 juillet 2026, une soirée hommage au grand trompettiste qui a, à de multiples reprises, foulé la scène du théâtre antique.
Mais une fois connues sept soirées du 2ème plus grand festival de Jazz de France après Marciac, place a été donnée sur la scène du Manège à Vienne, à David Enhco et au pianiste suisse Marc Perrenoud pour rendre là encore sur scène, là aussi un hommage à un autre grand trompettiste de Jazz : Chet Baker.
Un hommage généreux, de près de deux heures au cours duquel le duo a tenté avec succès de capter toutes les facettes à la fois brillantissimes, mais aussi très sombres du génial, mais aussi très tourmenté trompettiste américain.
« Dès les premiers notes, Chet Baker savait créer l’émotion », rappela d’emblée en début du concert David Enhco qui, rappela-t-il a connu son premier choc jazzique à 11 ans, avec justement un disque de Chet Baket.
En compagnie de Marc Perrenoud, également arrangeur de tous les morceaux,, la trentaine passée, de cette révélation, ils en ont fait un disque intitulé tout simplement « Chet. »
A l’inverse, avec David Enhco, ce fut d’une certaine manière le contraire du Chet : peu d’émotion au début du concert chez cet instrumentiste doté d’une forte technique, mais, celle-ci s’installa au fur à mesure de l’avancement des thèmes interprétés et au gré des nombreuses improvisations menées par les deux musiciens. Cette émotion, une manière de traduire l’âme du Chet, culmina lors d’une reprise du célébrissime « Around midnigh » de Thelonious Monk profondément revisitée et proposant de magnifiques pages sonores.
S’il interpréta au cours de ce concert, de nombreux thèmes qu’aimait jouer Chet Baker, à l’instar de « My funny Valentine », de « Yesterday « ou du « Con Alma » de Dizzy Gillepsie, voire encore en final de « Just friend’s », en écho à son amitié et à sa complicité avec le pianiste Marc Perrenoud, David Enhco joua également quelques une de ses propres et courtes compositions que l’on retrouve dans le disque.
Une manière pour lui de traduire le côté sombre du trompettiste qui raconte plus que tout discours sa propre vision du Chet, pour lui, « probablement l’un des premiers anti-héros du siècle », traduisant le côté sombre et charnu du trompettiste, comme pour en capter l’âme. Objectif atteint !
