Olivier Conan successeur de François Postaire a tenu longtemps un club à New-York et y a gardé de solides attaches. On va pouvoir le constater cet été…
« EndanGered Blood », « Anbessa orchestra » ou « Biglazy »… Tels sont quelque-unes des formations qui vont se produire cet été à Lyon dans le cadre du « Festival du Peristyle » . Vous n’avez jamais entendu parler de ces groupes ? Rien vraiment d’étonnant. Certains n’ont jamais mis les pieds en Europe. Ils proviennent de New-York qui est leur terre d’élection et de diffusion.
Un axe Lyon/New-York va en effet voir le jour lors de ce Festival du Péristyle, le plus long festival de France puisque démarrant le 7 juin, il ne baissera pas le rideau avant…le 1er septembre. Au programme, pas moins de 75 soirées…
Si ce nouvel axe Lyon-New-York s’est mis en place c’est que François Postaire, l’ancien programmateur de l’Amphi-Jazz de l’opéra a tiré se révérence pour prendre sa retraite. C’est Olivier Conan qui lui a succédé. Or celui-ci a dirigé un club à New-York pendant près de quinze ans.
François Postaire programmait l’été essentiellement des formations de la Métropole lyonnaise et de la région Rhône-Alpes. Le champ va donc (largement) s’élargir avec Olivier Conan.
Champ géographique, mais aussi musical. Le Jazz ne sera pas la seule musique qui résonnera au Péristyle.
Un partenariat avec Jazz à Vienne et le CMTRA
Le jazz sera toujours présent à travers des partenariats avec Jazz à Vienne et le CMTRA, mais on pourra oïur aussi toutes sortes de musiques du monde matinées ou non de jazz : du chaäbi, de la bossa nova, du fado, de la musique éthiopienne, etc.
Outre New-York, on voyagera à Sao-Paulo, Tel Aviv, voire encore Athènes car on pourra également ouïr du rebetiko, l’étonnant blues grec né dans les bouges du port du Pirée…
Bref, « une nouvelle ligne artistique, contre l’intégrisme culturel » , se défend Olivier Conan.
Côté Jazz sont notamment programmés les 22 et 23 juin, les Lyonnais de « Fœhn trio » qui se sont déjà produits au « Péristyle » l’année dernière et proposent un jazz subtropical. Leur premier album, « Magnésie » est sorti au printemps sous le label Mad Chaman.
Autre jazz métissé au programme, celui de Mohamed Abozekry, à l’oud qui mêle jazz et musique classique arabe (du 25 au 27 juin).
Notons également, « Biglazy », cité plus haut, en provenance de New-York, animé par le guitariste Stephen Ulrich qui s’inspire des films noirs des années 40 et du surf des années 60. (du 28 au 30 juin).
Le Jazz sera métissé ou ne sera pas…
Egalement, en provenance de New-York, « Endan Gered Blood » qui rassemble quatre des musiciens actuellement les plus représentatifs de la scène new-yorkaise : une musique à la forte personnalité qui se nourrit à la fois de Duke Ellignton, des fanfares de la Nouvelles-Orléans, voire même de Métal ! Un vrai creuset original (les 23 et 24 juillet)
Pour terminer la liste jazzique citons encore « Aa’in », encore une formation new-yorkaise, née du mariage du jazz et des musiques vénézuéliennes et colombiennes, un jazz donc 100 % latinos (le 25 juillet) ; mais aussi « Carina Salvado », une formation qui mélange le fado portugais et le jazz (du 16 au 18 août).
Vous l’aurez compris : ce Festival, côté Jazz, sera métissé ou ne sera pas…
Pas de jazz plus classique, donc, sauf fin août où un hommage sera rendu à Didier Lockwood, récemment disparu, par un quatuor de musiciens lyonnais parmi lesquels la violoniste virtuose lyonnaise Caroline Bugala, médaille d’or du Conservatoire de musique de Lyon dont Didier Lockwood était le mentor. L’une des plus grandes spécialistes françaises de sa musique… (du 23 au 25 août).
-A savoir que tous les concerts sont gratuits. Ils se déroulent chaque jour, sauf le dimanche et le jour de la Fête de la musique, le 21 juin ; en trois sets : à 19 h, 20 h 15 et 22 heures. On peut également manger sur place…
Demandez le programme !