La facette Jazz des Nuits de Fourvière n’a pas toujours brillé par son originalité. Cette année, si.
Une des plus belles affiches est constitué par une Nuit italienne qui fait écho à l’actualité, nos amis transalpins connaissant actuellement quelques affres que nous souhaitons des deux côtés des Alpes, les plus rapides possible.
Programmée le vendredi 19 juin, soit d’ici trois mois, cette Nuit qui, espérons-le se déroulera dans une situation enfin apaisée est destinée à réunir trois poids-lourds du jazz italien : le trompettiste Enrico Rava, le saxophoniste Stefano Battista et le pianiste Stefano Bollani.
Une soirée qui s’annonce pour le moins éclectique !
Ce dernier interprétera des « Variations pour piano sur Jesus-Christ Superstar » ! ; le second rendra hommage avec son quatuor à Enio Morricone ; enfin, Enrico Rava, à la griffe sonore reconnaissable entre toutes,sera sur scène pour terminer ce concert qui se déroulera au Grand Théâtre. Alléchant.
Beaucoup plus tard, le 13 juillet, le pianiste arménien Tigran Hamasyan que l’on n’ait pas ouï depuis longtemps dans la région lyonnaise, se produira à l’Odéon. Inspiré par des harmonies à la frontière entre le musiques du monde et le jazz, il accompagnera le chœeur arménien Dakhabrakha.
Aussi salle Molière
On peut également rajouter trois dates jazz cet été aux Nuits, mais cette fois, salle Molière à Lyon, dans le cadre des « Salons de musique des Nuits », initiés l’année dernière.
Parmi les huit rendez-vous musicaux annoncés, Von Pourquery, Bernard Lubat et Henri Crolla seront à l’affiche.
A la frontière du jazz, de la soul et de la pop, Thomas de Pourquery (chants, claviers, saxophone) gratifiera le jeudi 2 juillet, le public de son enthousiasme et de son allant musical, en compagnie du Chœur du Conservatoire à Rayonnement Régional, à l’occasion d’une création placée sous le partenariat de la Sacem.
Le lendemain 3 juillet, se produira dans cette même salle l’une des plus anciennes figures du Jazz français, le pianiste, accordéoniste et chanteur Bernard Lubat qui a soixante années d’agit-prop musicale au compteur ; en compagnie d’André Minvielle (chant, percussions) et du guitariste Fabrice Vieira. On vous prévient tout-de-suite, il s’agit d’une musique inclassable et c’est ce qui en fait le charme…
Le dernier concert jazz de la salle Molière, le mardi 7 juillet par Dominique Cravic et « les Primitifs du Futur », sera consacré à un hommage au guitariste et compositeur Henri Crolla (1920/1960), Napolitain adopté par les Manouches à la carrière courte, mais d’une grande richesse : le guitariste a vécu mille visent rencontré les plus grands. C’est ce parcours musical qui sera retracé ce soir là. Bouffées d’émotions assurées…