Le Périscope accueille vendredi 19 et samedi 20 octobre, les Eclats d’Arfi, ces soirées particulières qui reviennent chaque année (depuis quatorze ans) à même époque et au cours desquelles, l’Arfi donne libre cours à ce qui fait son âme et qui réunit ses membres : la musique, sans la moindre limite.
Deux soirs, deux programmes particuliers, faits d’une succession de moments rares et inédits (l’Arfi insiste là-dessus) joués ici en solo, là en duos ou trios, ou bien avec la rescousse de la Marmite, c’est à dire l’ensemble des musiciens.
Autre originalité de ces deux soirées, l’Arfi, qui a fêté il y a peu 41 années de créations musicales tous azimuts, donne la parole à une pléiade d’invités, musiciens-musiciennes aux esthétiques proches, souvent complémentaires des membres du collectif. Ainsi, vendredi, sont attendus le trompettiste Baptiste Sarat, le contrebassiste Christophe Gauvert, Damien Grange (voix) et la pianiste Cécile Cappozo.
Samedi, ce sera au tour des deux percussionnistes Mélissa Acchiardi et Emmanuel Scarpa, du violoncelliste Colin Delzant, de la chanteuse Marie Nachury et de la pianiste Christine Wodrascka. Deux soirées différentes que ce soit par leurs membres, leur imaginaire propre ou par les compositions qui y seront présentées.
Eclats d’Arfi : une saveur bien particulière
En effet, autant d’invités, autant de propositions de rencontres initiées par tel ou tel membre du collectif et là est la saveur de ces « Eclats » d’Arfi : ces moments en effet rares au cours desquels les musiciens –piliers du collectif- partent en vadrouille improvisée avec tel ou tel musicien.
Autant d’invités, autant d’ouvertures vers un panorama exhaustif de la scène musicale actuelle improvisée européenne : chaque invité amène en effet dans ces soirées ses récentes recherches ou expériences, et ses propres rencontres : d’où ce foisonnement musical qui demande au spectateur d’ouvrir grand les oreilles.
Il y a quelques jours, ces Eclats ont été donnés à Marseille avec en sus, un concert du Babel Orkestra, cet ensemble né il y a trois ou quatre ans à La Duchère de la rencontre entre musiciens de l’Arfi et musiciens comoriens, turcs et d’ailleurs. Un ensemble de 18 musiciens et un CD témoin de ces rencontres qui révèlent l’étendue des influences musicales qui bâtissent l’Arfi depuis tant d’années.
En la matière, ne pas oublier que l’Arfi comprend de multiples formations qui ont bien entendu leur vie propre, leurs accents propres : si certaines ont disparu du paysage ou se sont mises en sommeil, d’autres au contraire leur ont succédé et prospèrent aujourd’hui : de cette riche histoire, des multiples évènements qui l’ont ponctués il reste heureusement une multitude d’enregistrements (voir la liste exhaustive sur le site de l’Arfi) qui rappellent le foisonnement qu’abrite l’association.
L’Arfi invitée des Nuits de Fourvière 2019
Ce n’est surtout pas terminé : l’Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire est, l’an prochain, l’un des grands invités des Nuits de Fourvière. La Marmite Infernale est déjà au travail de ce projet qui réunira non seulement le grand orchestre mais aussi 9 chanteuses et 2 solistes, le tout étant orchestré par un metteur en scène et produit par Les Nuits et le Théâtre de la Renaissance, à Oullins.
Ce spectacle sera joué trois soirs de suite dans ce même théâtre dans le cadre des soirées décentralisées des Nuits, les 13,14 et 15 juin.
Là encore des moments rares qui ne seront pas sans rappeler certaines invitations lancées à l’Arfi, au Workshop ou à la Marmite par le passé : ces concerts truculents, imaginatifs, extra-ordinaires telle cette Soupe qui avait été servie aux spectateurs d’A Vaulz Jazz il y a quelques années en plein concert, pour mieux vous convaincre que l’alliance des sens est capitale.