L’Opéra de Lyon accueille le C 4 Trio en début de semaine, formation réputée qui ne s’était encore jamais produite en France. Suivra le groupe Super-Gombo, qui mélange le funk à toutes les sauces et horizons possibles
Le Péristyle, ce festival estival de l’Opéra de Lyon, poursuit ses découvertes, notamment vers les musiques d’Amérique Latine : outre celles de Colombie et du Brésil, le lieu accorde une grande place aux sons du Vénézuéla. On en avait eu un avant-goût début juin avec les musiciens de la Gallera Social Club, venus donner la réplique à Ablaye Cissoko. Ca s’était poursuivi il y a quelques jours avec le trio d’AA’in et la chanteuse Rebecca Roger. Cette fois, le Péristyle accueille le C 4 Trio.
Quatre musiciens qui n’en sont pas à leur coup d’essai : selon l’Opéra de Lyon, ce groupe qui se produit pour la première fois en France, a l’habitude de parcourir le monde pour faire connaître une musique pour une part méconnue.
La formation fait en effet la part belle à un instrument présentée comme l’instrument national du pays : le cuatro, guitare aux dimensions réduites et équipée de seulement quatre cordes. D’où un jeu et son bien spécifiques, surtout lorsqu’il est joué ensemble par trois spécialistes de l’instrument, Jorge Glem, Hector Molina et Edward Ramirez. Se joint à eux une basse, tenue par Gustavo Marquez.
Si le C 4 Trio fait la part belle à cet instrument avant tout dédié aux musiques traditionnelles du pays, divers groupes et musiciens contemporains se plaisent aujourd’hui à l’émanciper et à lui faire prendre d’autres accents, d’autres directions. C’est ce que propose ce C 4 Trio trois soirs de suite, selon la formule habituelle du Péristyle (sets à 19h, 20h15 et 22h).
Supergombo à partir de jeudi pour de l’afropunk qui déhanche
La semaine se poursuivra avec de toutes autres couleurs : Supergombo qui s’installe là jusqu’à samedi soir mélange et fond de multiples horizons musicaux dans un Afropunk musclé. Parmi les anges tutélaires du groupe de 7 musiciens ainsi réunis, figurent des rythmes du Sénégal, du Congo, des Antilles mixés avec d’autres apports plus près de chez nous. Outre deux percussionnistes, le groupe aligne deux cuivres, une guitare, une basse et des claviers.
Parmi eux de nombreux visages familiers, tels Aurélien Joly (tp) et son comparse Romain Nassini (claviers), mais aussi Etienne Kermarc (b) et Jérôme Bartolone (sax), déjà présent il y a peu avec Ibrahima Cissokho lors de sa résidence à l’Opéra. Enfin complètent l’ensemble, Riad Klai (gr), David Doris (perc.) et Wendlavim Zabsonre (dr). Au fil des saisons, la musique du Supergombo ne cesse de s’aguerrir pour inventer une musique pêchue en diable, appelant tout ce qui bouge à la rescousse.
Entre le plaisir évident des musiciens, le spectateur très vite complice et une musique qui ne se tarit pratiquement jamais, le Supergombo peut d’autant plus voir venir que, désormais, à part le Péristyle, la scène musicale lyonnaise en ce mois d’août ne s’annonce pas démesurée.
* Au Péristyle, chaque soir à partir de 19 h. Entrée gratuite mais places rares. Seules les consommations sont payantes.