Jazz In Lyon

Les prouesses vocales de Samara Joy en septet, pour la 1ère fois à l’Auditorium de Lyon : naissance d’une diva

Dans le cadre d’une tournée européenne qui la mène de Paris à Genève, en passant par Milan la chanteuse new-yorkaise, native du Bronx, Samara Joy a fait escale sur la scène de l’Auditorium de Lyon lundi 10 mars, en partenariat avec Jazz à Vienne.

Elle était accompagnée d’un septet qui donnait presque par moment l’impression d’être un big band.

A 25 ans seulement, mais déjà auréolée de deux Grammy Award, Samara Joy n’est pas encore une diva du jazz, mais elle tend à le devenir concert après concert.

Il y a deux ans, en 2023, elle passait discrètement au milieu de cinq ou cinq formations pour la All Night de clôture de Jazz à Vienne. Elle est demandée désormais par les salles le plus grandes, les plus réputées.

Elle vient de sortir son troisième opus intitulé « Portrait » (chez Verve), déjà plus abouti que les deux précédents. 

Son passage à Lyon a permis de constater l’évolution très rapide de Samara Joy qui à ses début chantait essentiellement des standards avec déjà beaucoup de talent.  Ses choix musicaux sont désormais plus sophistiqués, refusant la facilité, elle se veut une exploratrice de plus en plus audacieuse.

Démarrant son concert sur l’Around Midnight de Thelonius Monk, elle a a notamment chanté avec sa voix à la fois puissante et empreinte de délicatesse, l’arrangement audacieux de Jason Charos pour You Stepped Out of a Dream, ainsi que des titres tels que No More Blues de Carlos Jobim, ou Day By Day.

Toujours issu de son dernier opus, elle s’envola et fit s’envoler le public avec une composition de Kendric McCallister intitulée Peace of Mind, se transformant in fine en l’émouvant  Dreams Come True de Sun Ra.

On peut saluer l’éclectisme de la diva aux prouesses vocales et la  découverte sur cette scène de ses arrangements ingénieux qui se fondent parfaitement avec la musique du septet.

On l’aura compris, tout fut juste et parfait tout au long de cette première et belle prestation, à l’instar du septet peuplé de fort brillantes individualités. Seul bémol, une acoustique laissant parfois à désirer, mais la chanteuse n’y était pour rien.

Dans une interview dans le dernier numéro de Jazz Magazine (mars), Samara Joy explique qu’elle adorerait chanter avec un orchestre symphonique. Lors de sa prochaine venue  à l’Auditorium de Lyon, en compagnie de l’ONL, alors ?

Line-up-Paul Sikivie (basse) ; Connor Rohrer (piano) ; Evan Sherman (batterie) ; Jason Charos (trompette) ; David Mason (saxophone alto) ; Kendric McCallister (saxophone ténor) et Donavan Austin (trombone).

Quitter la version mobile