A la croisée du jazz et de quelques musiques cousines (hip-hop, funk) cette musicienne d’expérience impose son instrument avec une habileté surprenante, entourée d’un trio aux petits soins.
C’est ainsi. De tous les instruments pratiqués sur la scène jazz habituelle, la flûte n’est pas prépondérante.Malgré ou peut-être à cause d’une sonorité décalée, inédite ou trop discrète. C’est pourquoi s’ils ne sont pas légion, les grands flûtistes de jazz -purement flûtistes- ont souvent marqué de leur empreinte leurs participations, voire leurs enregistrements lorsqu’ils décidaient de passer à l’acte.
Ludivine Issambourg est de cette trempe. La jeune femme passée par les conservatoires et présente sur la scène jazz depuis plus d’une décennie n’a jamais varié, imposant sa flûte dans un itinéraire musical original qui la verra passer tour à tour du classique au jazz tout en se frottant à bien d’autres influences, qu’il s’agisse de hip-hop, de funk et plus si affinités. En la matière, la musicienne reste année après année ouverte à tous les styles, expériences et rencontres. Ce qui n’est pas si courant.
15 ans de pérégrinations musicales
Ce qui explique aussi que la flûtiste a de la bouteille : déjà, nous dit son CV, à 20 ans elle avait intégré l’Orchestre de flûtes français et remportait en 2007 son premier concours d’importance (concours national de flûte de jazz). Depuis – soit donc en 15 ans de pérégrinations musicales- l’artiste n’a jamais cessé d’innover, se tournant par exemple vers Wax Taylor avec lequel elle arpentera la scène durant 5 ans. Dans le même temps, elle poursuit sa propre démarche, nourrie de toutes ces influences et inspirations. C’est ce résultat qui nous est donné de retrouver ce soir : il y a quelques mois, Ludivine Issambourg a sorti un quatrième album. Il devrait être la trame principale du concert de ce soir.
Pour ce faire, elle est entourée de ses trois musiciens habituels, Nicolas Durand aux claviers, Timothée Robert à la basse et Julien Sérié aux drums. En perspective une rencontre pour une part inédite entre ce quartet, ce projet « Supernova », et des sonorités d’une étonnante vivacité.
* Mardi 16 aoûtà 21 heures à Montbrun-les-Bains