Du 1er au 13 juillet, le festival visite à sa façon la cité phocéenne en proposant, pour cette 25ème édition, une aventure où, au-delà des accents divers, on mise avant tout sur l’unité de style, l’inspiration festive, les connivences et les rencontres
C’est parti. Enfin presque. Mardi 1er juillet démarre, jusqu’au 13, le Marseille Jazz des Cinq Continents. Un intitulé pas anodin : Marseille d’abord comme lieu de rencontres et de synthèse, de mixité en tous genres, et d’ambitions, secrètes ou avouées. La programmation s’en inspire.
Cette fois c’est la 25ème édition. Moins que les chiffres, compte ici la durée, l’investissement dans la ville ou l’agglo voire la région, sans compter touristes et gens de passage qui adoptent de plus en plus Marseille comme destination du rêve à la réalité.
Au programme de ce festival, comme chaque année, un savant équilibre entre jazz calibré, revisité, familier et des incursions dans des domaines autres, pourvu qu’il s’agisse de musiques vivantes. (Lire à ce sujet ci-contre ou ci-dessous l’interview de Hughes Kieffer, directeur du festival).
De Youn Sun Nah à Dee Dee Bridgewater, très présente en France, de Ludivine Issambourg (en septet) à Tigran Hamasyan, à savourer, d’Eric Truffaz en quartet à cette soirée Soul du jeudi 10 juillet, sans compter Anne Paceo, Alune Wade Sao, Kokoroko et ce concert intrigant de Sophie Soliveau, la quinzaine se présente comme un tout musical, genre croisière vers un horizon toujours repoussé et qui touchera terre les 12 et 13 juillet lorsque Marseille atteindra Atlanta, et que Raphaël Imbert retrouvera Kabbi Williams.
Au passage Emile Parisien aura pactisé avec Jeff Mills, et Mino Cinelu aura retrouvé Bojan Z et Juan Carmona.
Une façon de ne se fixer nulle part
Ce programme n’est pas le seul attrait du Marseille Jazz. Sa façon de ne se fixer nulle part, d’aller et venir dans la ville, un jour au Centre de la Vieille Charité, un autre à la Citadelle, plus loin au théâtre de la Sucrière, à la Friche de la Belle de Mai, au théâtre Silvain ou au Conservatoire Pierre Barbizet, le festival aime déambuler même si, évidemment, le Palais Longchamp, en travaux mais lieu originel, manque cruellement à l’appel. Il fut en effet le point de départ de l’aventure, en 2000.
Mais n’oublions pas l’ouverture de l’évènement, le 1er juillet, confiée à Poetic Ways et cet Orchestre Divertimento créé en 1998, où Raphaël Imbert, qui veille sur le premier, invite donc le second, dirigé par Zahia Ziouani, à en découdre. Enfin, vous comprenez….
Hughes Kieffer : « Depuis 25 ans, le festival évolue avec son temps »