La 38ème édition de RhinoJazz se déroulera du 2 au 23 octobre. Avec plus de 40 concerts au programme, cette nouvelle mouture s’annonce bien touffue.
Les focus de cette édition
Cette année, l’accent est mis en premier lieu sur le Blues avec notamment une nuit dédiée où se succèderont pas moins de trois groupes: du Blues du delta de « The Two » au Blues Rock de Zac Harmon en passant par le duo des « Mountain Men », devenus des habitués. « Music is my Home » avec Raphaël Imbert proposera également une ré-exploration du Blues dans une version plus orchestrale. Pour compléter le panorama, vous pourrez découvrir les pianos et guitares solos de A.J. Croce et d’Adam Karch mais aussi le très sympathique sextet d’Alexis Evans et son Blues Rock typé années 50/60.
Autre favori de cette nouvelle édition, le Jazz New Orleans sera présent sous bien des formes. Dee Dee Bridgewater et le « Théo Croker’s DVRK Funk » présenteront un hommage à cette musique dans un style assez moderne rappelant celui de Christian Scott. Les doux dingues de la fanfare « No Water Please », quant à eux, mettront l’ambiance avec leur Jazz Funk endiablé. Si vous préférez une version plus mini et plutôt Free, vous pourrez également tenter le « Ray Anderson’s Pocket Brass Band ». Toujours côté fanfare, mais dans un style bien différent, l’excellent Docteur Lester rempilera cette année encore, pour notre plus grand plaisir.
Têtes d’affiche et nouveautés
Hasard ou démarche délibérée, cette année les têtes d’affiche sont plutôt féminines. Outre Dee Dee Bridgewater, le Rhino invitera la fougueuse Hiromi et son trio, avec à la basse un Anthony Jackson toujours aussi impressionnant. L’organiste/chanteuse Rhoda Scott sera également présente avec sa formation « Soul Sisters », où elle partagera le chant avec Linda Lee Hopkins. Pour quelque chose de plus viril, Médéric Collignon et ses comparses interpréteront les titres de leur album « Moovies ». Si vous aimez les musiques de film des seventies dans une ligne Jazz Rock/Jazz Funk à la Miles Davis, ruez-vous dessus !
Dans des formats plus intimes et pour des voix plus douces, je vous recommande aussi bien Ana Carla Maza en solo (chant/violoncelle) que le duo Musica Nuda ou encore la taquine Ala.Ni. au chant tout en émotions. Dans un style proche de Soulive et son Jazz Soul acidulé, le groupe emmené par Cyrille Aimée ne manquera pas, j’en suis sûr, de ravir le public.
Si vous êtes plutôt branchés rétro, vous allez également avoir de quoi vous mettre sous la dent. Robyn Bennett, avec son sextet Bang Bang au Jazz matinée de Soul et de Funk, et les Glossy Sisters et leurs reprises très Puppini Sisters ont l’air très appétissantes.
Tout pour faire un monde
Fidèle à ses valeurs de diversité, le Rhino proposera également cette année des Musiques du Monde très variées. De l’orientale envoutant de Bey Ler Bey à l’exubérance latino de Subienda, en passant par la méditation sinisante de Wang Li & Wu Wei ou l’Afrobeat débridé de Sir Jean feat. NMB Afrobeat Experience, il y en aura pour tout le monde.
Pour des mélanges plus Jazz, je vous recommande chaudement le très raffiné trio EYM, accompagné pour l’occasion d’un accordéon rom et d’un oud, et le duo « Jazz before Jazz » des très énergiques Lionel Martin et Mario Stantchev.
Pour une liste plus exhaustive des formations de cette 38ème édition de Rhino Jazz, je vous conseille d’aller directement sur le site du Rhino. Dans les chroniques très inspirées de Michel Clavel, vous trouverez des descriptions détaillées ainsi que des extraits musicaux.
Bon festival !