Jazz In Lyon

Ouverture de Jazz à Vienne, soirée africaine au théâtre antique : c’est reparti comme en 40 (ème)

Oublié le Covid, comme l’a souhaité sur scène Salif Keita, vendredi 25 juin, lors de la soirée africaine ? En fait ledit Covid s’est rappelé aux festivaliers qui voulaient pénétrer au théâtre antique. Le contrôle des pass sanitaire a allongé la file à plus d’une centaine de mètres à l’entrée due l’édifice gallo-romain, qui de ce fait a dû serpenter…

Il s’agissait là d’un (petit) passage obligé pour retrouver la magie des grands concerts en plein air.

D’autant que cette première soirée de Jazz à Vienne a permis à chacun d’être bien à l’aise sur les gradins avec une jauge divisée par deux : 3 700 festivaliers avaient pris place au théâtre antique pour ce démarrage de la quarantième édition.

“Etre ce soir avec vous, c’est la définition du bonheur !”, s’est exclamé en pénétrant sur scène la première la chanteuse d’origine sénégalaise Julia Sarr, traduisant indubitablement le sentiment du public.

Avec sa voix de cristal, vibrante et puissante, elle est entrée pour démarrer cette soirée africaine en territoire apaisé, son répertoire étant essentiellement constitué de balades.

Avec l’irruption ensuite sur scène de Keziah Jones, la bellle surprise de la soirée, l’Afrique musicale prit une coloration toute différente, fortement teinté de rythmes syncopés.

Le jeu de guitare énergique et percussif du musicien nigérian, ses riffs qui s’envolent jusqu’au ciel, eurent tôt fait d’enflammer la public vite debout pour chalouper à ses sonorités dansantes.

Le créateur du Blufunk a su monter en cadence tout au long de son récital, culminant avec le clou de sa performance qui mêla alors danse et musique.

Le chorégraphe-danseur nigérian Qudus Onikeku, qu’il avait invité sur scène, suite à un partenariat avec la Biennale de la Danse de Lyon poussa l’incandescence sur les gradins en mariant à la fois danse africaine traditionnelle et contemporaine avec une frénésie et une ferveur stupéfiante.

Le point culminant d’une soirée qui se termina avec Salif Keita, “le rossignol du Mali” de plus en plus rare sur scène à 70 ans, qui dans un registre plus classique termina cette soirée à sa manière de griot électrique.

En tout cas pour ce premier concert post Covid, le courant est fort bien passé. Jazz à Vienne a pris son élan de belle manière.

 

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