Alors qu’il fête sa 25ème édition, le festival qui a pour cadre la Drôme provençale reste fidèle à ses orientations : les neuf soirées prévues du 6 au 17 août accueillent en majorité des formations créées et emmenées par des musiciennes : de Nora Kamm à Ana Carla Maza et de Youn Sun Nah à Rouge et à Airelle Besson
On y est presque. C’est mardi prochain 6 août que le 25 ème Parfum de Jazz entre dans sa quinzaine la plus active. Du 6 au 17 août en effet, 9 concerts vont ponctuer cette édition, du Tricastin aux Baronnies, de Pierrelatte à Buis-les-Baronnies. Ce faisant, Parfum de Jazz reste fidèle à sa vocation, qui répond en premier lieu à la géographie de la Drôme provençale : aller vers le public là où il se trouve, quelles que soient les difficultés de tous ordres (logistiques, transports, matériels) que cette itinérance suppose/impose.
Anangu Project à Saint-Restitut
Ainsi, c’est à Saint-Restitut, dans un lieu enchanteur, que se déroulera le 6 août le premier concert. Parfum accueillera Anangu Project, une formation constituée à la fin de l’an dernier par Alain Brunet, trompettiste (et jusqu’à l’an dernier président de ce festival qu’il avait créé il y a 26 ans avec une bande d’amis rencontrés sur les bancs de l’école Normale de Valence). Si, au passage, le festival fait une petite entorse à son voeu répété de privilégier les formations dirigées par des musiciennes, le projet développé par le quintet Anangu a de quoi retenir l’attention : alliance des sons et des harmonies pour tisser une atmosphère apaisée, guidée par le didgeridoo manié par Sylvestre Soleil. Sans oublier, Nico Morelli au piano, Stéphane Fernandez à la guitare et Pascal Bouterin aux drums.
Youn Sun Nah, cette fois en duo
Dès le lendemain, c’est à Pierrelatte, dans un autre joli cadre, que le festival retrouvera celles qui marqueront cette 25ème édition tout au long de 8 concerts aux saveurs très différentes, illustrant la richesse et la diversité du jazz contemporain.
Si Youn Sun Nah multiplie désormais les apparitions dans divers types de formations, c’est en duo qu’elle s’installera à Pierrelatte mercredi 7 août. Juste accompagnée d’un piano (tenu par Benjamin Moussay), elle abordera une autre facette d’un talent qui n’a cessé de se confirmer depuis ce jour, où le Rhino Jazz, toujours à l’affût, avait eu la bonne idée de l’inviter, il y a des années de ça. Ici, dans cet écrin qu’est le théâtre en plein air de Pierrelatte, elle compte reprendre les thèmes d’un album récemment paru, dans lequel sa voix échange simplement avec un piano attentif et complice.
Ana Carla Maza en quintet : Cuba n’est pas loin
Même lieu mais ambiance fort différente le lendemain avec l’arrivée d’Ana Carla Maza : la chanteuse et violoncelliste cubaine promet que « Caribe » est avant tout une plongée fidèle dans le Cuba de ses jeunes années, même si l’éloignement de son île d’origine, ne peut que colorer un peu plus sa musique. Energique, convaincante, entraînante, elle arrive, qui plus est, en quintet, histoire de saupoudrer un peu plus ses inspirations de rythmes qui transfigurent sa musique. La présence près d’elle d’un violencelle de prime abord si sage et si convenu et qu’elle manie avec une étonnante aisance, ne fait qu’ajouter au paradoxe de cette chanteuse qui sait en trois mesures, se faire entendre et comprendre du public.
Harpe-Clarinette-Claviers-Drums : un cocktail chatoyant
Enfin, pour clore cette première semaine, vendredi 9, rendez-vous est pris avec Chocho Cannelle. Une formation inédite à sa façon : mêler la clarinette, la harpe et les claviers sous la houlette de percussions n’a rien d’anodin. Chaque instrument apporte ici une saveur incomparable et s’associe aux autres pour créer un petit univers délicat : de la douceur étincelante de la harpe aux approches de la clarinette, sûre d’elle, économe, d’une discrétion rare et pourtant tellement présente. Même chose pour les claviers qui apportent aux deux compères une assise répétée sous la bonne garde des percussions. Chocho Cannelle avait de bonnes raisons de se présenter au concours Rezzo (le tremplin jazz du festival Jazz à Vienne) de l’an passé qu’il avait terminé en digne finaliste. A le découvrir vendredi 9, on comprendra mieux pourquoi.
Vous y étiez ? Les concerts « Préambules »
En attendant la deuxième semaine, Parfum de Jazz est donc lancé ? Il a surtout été précédé du 19 au 30 juillet de divers concerts « Préambules » qui ont été donnés dans plusieurs villages de la Drôme et de l’Ardèche, dont le dernier à Nyons il y a quelques jours.
Ajouter à cela que le festival, comme les années passées, va au-delà de la musique, en présentant exposition de photographies, de peintures, séances de cinéma, stages à la pratique du jazz etc, à retrouver sur le programme de Parfum de Jazz.
* Parfum de jazz : du 6 au 17 août, en Drôme Provençale.
Du 5 au 17 août : 9 concerts à part
A côté de ces concerts qui ont lieu en soirée, à partir de 20H30/21 h, plusieurs concerts en accès libre sont organisés du Tricastin aux Baronnies. Là encore, se reporter au programme pour plus de sûreté
Jazz au village
5 août : MYLENE HALS TRIO, à 18 H : Montségur-sur-Lauzon
12 août : LA MARMAILLLE : à 18h : Saint-Auban-sur-Ouvèze
13 août : MEMORY BOX : à 18h : Saint-Sauveur-Gouvernet
Jazz gourmand
Accès libre
7 août : DONKEY VIBE QUARTET : à 19h à Pierrelatte
8 août : DUO MARIE ARMANDE : à 19h à Pierrelatte
9 août : L’ATTRACTION À VENT : à 19 h à Donzère
15 août : ALEX ROURE TRIO : à 19 h à Buis-les-Baronnies
16 août : CÉLIA TIAB TRIO : à 19 h à Buis-les-Baronnies
17 août : FORRO DO SOL : à 19 h à Buis-les-Baronnies