Le festival de la Drôme provençale reçoit dès mercredi soir Justina Lee Brown. Cette perle du blues démarre les festivités de la première partie de cette 26ème édition, entre Pierrelatte et Donzère
Justina Lee Brown, mercredi à Pierrelatte
On y est. Après quelques mises en jambes, le festival Parfum de jazz démarre ce mercredi 23 juillet à Pierrelatte. Premier concert, Justina Lee Brown. Du blues comme elle respire depuis qu’elle a appris à chanter, toute jeune au Nigéria dont elle est originaire. Mais c’est en fréquentant les scènes et les studios européens qu’elle s’est fait connaître jusqu’à la consécration, qu’il s’agisse de diverses récompenses ou surtout de concerts de plus en plus courus.
Justina Lee Brown ? D’abord une voix qui frappe immédiatement, née pour le blues même si bien d’autres cultures ou courants musicaux l’ont façonnée. Pour s’en convaincre, l’album « Lost Child » ou celui qui a suivi, l’an passé, « Billiki EP ».
Au-delà de ce qu’on entend, reconnaît et qu’on a tendance à vouloir qualifier, au gré des albums et des morceaux, s’imposent surtout en effet une voix, une expression qu’on retient, qui s’imposent et qui trouvent dans le band qui l’accompagne le paysage propre à la porter encore plus loin.
La voix : un mystère d’expression, de don de soi
On ne reviendra pas sur le mystère d’une voix, homme ou femme, lorsqu’elle décide d’exprimer par le chant, émotions, sentiments, peurs passées et autres chagrins. D’abord parce qu’on n’y connaît rien. Mais surtout parce qu’une telle alchimie reste, quoi qu’on en dise, un mystère d’expression, de don de soi, et sans doute d’histoire de soi-même. En tout cas, bien entourée par un groupe (guitares, claviers, drums, percus, basse), Justina Lee Brown révèle, quel que soit l’épithète employé pour qualifier ce blues mâtiné de tout ce qu’on veut, funk, afrofunk, soul et autres rythmes de son pays d’origine, qu’une telle musique est toujours et encore en perpétuel renouvellement et à l’affût de tout ce qui peut l’enrichir.
Sisters in Jazz International : l’Europe en musique
Sisters in Jazz International, interchangeables et polyglottes
Le contraste est évident avec les trois concerts qui suivront, le deuxième donné à Pierrelatte et les deux autres donnés à Donzère.
Jeudi en effet, Parfum de Jazz s’ouvre à un groupe musical qui ne peut que susciter la curiosité : ce « Sisters in Jazz International», qui fête ses 10 ans d’existence, réunit en effet des musiciennes venues de tous pays d’Europe et qui interviennent selon un calendrier et des obligations qu’on ignore. Seule certitude, l’orchestre est strictement féminin et, pour le concert de Donzère, réunira Karin Hammar, trombone (Suède), Isabelle Bodenseh, flûtes (franco-allemande), Izabella Effenberg, vibraphone et Dorota Piotrowska, drums, (Pologne) et Lisa Wulff, contrebasse (Danemark). Leur répertoire ? Une synthèse de jazz et autres musiques au gré des morceaux joués ce soir-là).
On changera largement de paysage le lendemain à Donzère avec Line and Borders et Leila Soldevila. Un trio réunissant contrebasse, harpe, chants + textes qui intègre dans son répertoire des musiques de tous horizons. Harpe, contrebasse et la voix de Célia Forestier se fondent ainsi dans des thèmes venus de loin, parfois ou souvent inconnus (dont les compositions de Leila Soldevila), qui débouchent sur une approche originale de la musique, faite notamment de la complexité de ce trio peu courant.
Elliavir ou Lou Rivaille : tout dépend dans quel sens vous le lisez
Elliavir & Lou Rivaille,
Enfin, pour boucler ce cycle du Tricastin, Parfum de Jazz reçoit vendredi Elliavir & Lou Rivaille. Depuis qu’elle a remporté le concours Rezzo à Jazz à Vienne, la jeune chanteuse ne cesse de convaincre : sa voix d’abord, ses compos ensuite et bien entendu les quatre musiciens qui l’escortent. Ciryll Billot à la contrebasse, Maxime Saury aux drums, Christophe Waldner au piano et Rémi Flambard à la trompette, donnant au chant de la jeune femme une réplique ou un prolongement qui retient forcément l’attention.
Pour réserver :
En ligne : www.billetweb.fr/parfum-de-jazz-2025
Sur le site Parfum de jazz : www.parfumdejazz.com
Dans les offices de tourisme
Sur place les soirs des concerts