Jazz In Lyon

PianoForte-Pierre de Bethmann/Legnini/Trotignon /Bojan Z à l’Auditorium de Lyon : complicité, virtuosité,… générosité

Sous l’intitulé de « PianoForte », l’Auditorium  de Lyon a accueilli le samedi 25 janvier, la plus belle brochette de pianistes européens que l’on pouvait espérer, un quatuor de poids : Pierre de Bethmann, Éric Legnini,  Baptiste Trotignon et  Bojan Z. Pour preuve, ils ont chacun une Victoire du Jazz accrochée au mur. Plutôt rare.

Comme terrain de jeu musical, car c’est bien le terme car ils ont joué au jeu de la crise musicale à huit mains, passant avec un bel ensemble d’un instrument à l’autre, en l’occurrence, deux pianos à queue Steinway et deux Fender Rhodes dont un par ailleurs avec effets. 

Ce concert organisé en partenariat avec Jazz à Vienne  a permis, comme il sied avec la musique de jazz, de bénéficier à la fois d’un collectif bien rodé, les quatre musiciens étant par ailleurs amis dans le civil, tout en permettant à chacun d’exprimer à plein leur riche et forte individualité. Un concert organisé dans le cadre d’une tournée qui fait suite au seul opus du quatuor, sorti en octobre 2024 et justement intitulé « PianoForte » doté de onze titres dont furent issues la plupart des compostions de la soirée.

Chacun dans leur style : la fougue et l’impétuosité pour Bojan Z ; le goût de la  fusion pour Baptiste Trotignon ; l’intensité et l’inventivité pour Pierre de Bethmann et enfin une ardente maîtrise pour Eric Legnini.

Nos quatre mousquetaires du clavier purent ainsi  faire montre  de leur virtuosité à travers de longues improvisations, parfois époustouflantes, tout au long des thèmes qui s’égrènérent tout au long de la soirée : du Butterfly de Herbie Hancock accompagné de claquements de mains en guise de rythmique ; en passant par  Águas de Março de Jobim ; Mercy Mercy, Mercy de Joe Zawinul ; mais aussi des compositions émanant de ces quatre musiciens, à l’instar de  Seeds écrit par Bojan Z ou de « La Lenteur » signée  Pierre de Bethmann, en hommage à Milan Kundera qu’il affectionne, expliqua-t-il.

En guise de bis, nos généreux et talentueux  pianistes conclurent, à l’issue de près de deux heures de concert, par un  Chorinho particulièrement  raffiné, signé Lyle Mays.

Au bilan, assurément, un des concerts majeurs de ce début d’année qui démarre de la plus belle manière qui soit…

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