Le saxophoniste était de retour à Vienne à la tête d’un beau programme servi notamment par l’Orchestre National de Lyon. En première partie, le théâtre a apprécié les rythmes de Fatoumata Diawara
Jazz à Vienne consacrait son avant dernière soirée à l’Afrique. Au programme, l’un de ses plus authentiques représentants, Manu Dibango, et, pour l’annoncer, en première partie, Fatoumata Diawara.
Pour l’occasion, pour fêter le retour du musicien au théâtre antique, Jazz à Vienne avait fomenté une rencontre entre lui, son Soul Makossa Gang et l’Orchestre National de Lyon. Il en a résulté un « Safari Symphonique », ambitieuse fresque sonore amplifiée par Flavia Coelho, chanteuse brésilienne, et Manou Gallo, bassiste, avec laquelle Mani Dibango a eu l’occasion d’enregistrer.
Pour la circonstance, le théâtre antique est quasi plein. Chante et danse. D’abord séduit par les rythmes de Fatoumata Diawara, laquelle entraîne à merveille le public, lui fait reprendre ses thèmes simples et dépouillés avec un bonheur partagé.
Manu Dibango arrive. Certes, un peu à l’étroit dans la moitié de scène qui lui est dévolue, en raison de la présence de l’Orchestre National de Lyon. Lui aussi, de chanson en chanson embarque le théâtre. En compagnie de l’Orchestre ou en compagnie de sa formation et de ses deux invités.
Le public apprécie de bout en bout. Passe d’un thème à l’autre. Danse, chante, réagit aux appels du chanteur, bien épaulé par les musiciens qui l’entourent, dont l’omniprésent Arecio Smith.
Quant à la fusion des deux formations, ONL et Soul Makossa Gang, elle ne fut sans doute pas ce que l’on aurait été en droit d’attendre.
Bref, une soirée généreuse, un public conquis et un théâtre rempli.