Seal – Cécile McLorin Salvant se partagent la scène du théâtre antique mardi 12 juillet au soir. L’une des dernières soirées de l’édition avant la All Night Jazz de mercredi et cette soirée blues de samedi rajoutée après coup qui conclura le festival avec Buddy Guy et ce Selwyn Birchwood en guise d’héritier.
Commençons par Cécile McLorin Salvant, qui n’est surtout pas une inconnue du côté de Vienne. Plutôt que d’égrener des souvenirs, la voici, plus aguerrie que jamais, à la tête d’un trio piano-basse-batterie de bon aloi avec lequel elle devrait faire la part belle à son dernier album sorti, ce For One To Love qu’on ne saurait trop recommander.
Dans le genre, la chanteuse a plus que fait ses preuves : parfaite implication, voix magnifique de tristesse ou de gaieté, belle sérénité. En dépit de son jeune âge, elle s’impose comme l’une des plus belles voix du genre. Complice de la première heure des piliers de l’Amazing Keystone Big Band, vus la semaine passée sur cette même scène (1), elle n’a cessé d’approfondir cet art vocal jazzy que ce soit dans le répertoire ou dans sa façon si personnelle d’interpréter quelques standards ou compositions.
Sur la scène de Jazz à Vienne, cette suite prend évidemment une toute autre signification.
Pour suivre, comme l’on dit, Seal est de nouveau à Vienne. Lui aussi. Indétrônable. Voix exquise, se plaçant sous la protection des muses de la soul, notamment. Ce chanteur britannique a su, album après album, se forger un style original sans rien abdiquer des grandes influences, qu’il endosse d’ailleurs avec une grande modestie.
A Jazz à Vienne, au moment de conclure cette édition peu avare en art vocal, il est évidemment très attendu par un public déjà conquis. Ça ne facilite pas forcément la tâche…