A nouveau une soirée à trois « plateaux », mardi 4 juillet : la chanteuse Anne Sila, le trio de Yaron Herman et le duo Emile Parisien-Vincent Peirani qui reçoit un beau renfort à même de subjuguer les spectateurs.
Soirée française et copieuse au théâtre antique qui recevra coup sur coup (on n’est pas sûr de l’ordre) Anne Sila, presque une voisine (Valence), entrée avec passion dans la musique, multipliant les expériences et les rencontres.
Parmi celles-ci, compte assurément celle de François Moutin (le contrebassiste) qui la prend sous son aile avant de rencontrer le pianiste-organiste Ray Angry, incontournable dans son genre et sur la scène américaine, que ce soit pour escorter Diane Reeves et tans d’autres ou pour dénicher des pépites qu’il entoure de son attention (Esperanza Spalding par exemple). Ce soir, elle sera sur scène escortée d’un joli trio (Le Magnetic Orchestra).
Suivra Yaron Herman Trio. Son dernier album « Y » mérite l’attention pour ce mélange d’influences et de paysages que le pianiste sait admirablement aborder. Il sera escorté de Bastien Burger (b) et de Ziv Ravitz (dms).
Enfin, Emile Parisien sera de nouveau sur la grande scène du théâtre antique. Il y revient dans ce duo initié depuis un certain temps avec l’accordéoniste aux pieds et mains nus, Vincent Peirani. Récemment, ils ont donné ensemble un joli concert à l’Iris de Francheville (400 places) dans le cadre de Fort en Jazz.
Evidemment, le duo qui fait merveille dans cette quête musicale à 4 mains profite de l’arrivée dans un théâtre 20 fois plus vaste pour muscler sa formation et pour aborder un autre thème : la musique d’un des grands jazzeux de la scène musicale des années 70, Joe Zawinul.
Pour ce faire, ils sont bien entourés : interviendront des musiciens qui étaient aux côtés de Zawinul à un moment ou à un autre, tels Mino Cinelu, superbe percussionniste, Paco Séry (drums) et Linley Marthe (basse).
Enfin, seront aussi de la partie Manu Codja (guitare), Tony Paeleman (claviers) et Aziz Samahoul, un percussionniste qui escorta lui aussi Joe Zawinul. Bref, au final, on sera plus sur une grosse formation que sur ce duo intimiste mais énergique en diable.
On le constate à chaque concert : avec son déhanchement perpétuel et cette attitude qui n’appartient qu’à lui, Emile Parisien possède l’art extrême d’être possédé par sa musique, de s’y plonger avec un ravissement qui fait mouche.
Quelle que soit la formule choisie : sa dernière résidence à l’Amphi de l’Opéra de Lyon avait permis d’approcher quelques facettes du saxophoniste. Ce soir, il nous en délivre une nouvelle.