Jazz In Lyon

Victoires du jazz 2025 : …fois deux pour « PianoForte »…

On regrettera que le tromboniste d’origine viennoise Robinson Khoury dont l’album « Maÿa » qui était nominé at unanimement salué par la critique n’ait pas remporté la Victoire du Jazz dans la catégorie Album de l’année. Il est vrai qu’il avait affaire à forte partie avec comme autres nominés quatre des meilleurs pianistes actuels de jazz français : Baptiste Trotignon, Bojan Z, Éric Legnini et Pierre de Bethmann, réunis sous la bannière PianoForte. Ils ont remporté non seulement une Victoire du Jazz dans la catégorie Album, mais aussi  une seconde Victoire dans la catégorie Concert. 

Album jazz et concert : deux Victoires pour PianoForte

 

On a pu ouïr  ce projet à huit mains et quatre claviers (deux acoustiques, deux électriques) en janvier dernier à l’Auditorium de Lyon : PianoForte.

Cette formation rassemble sur une même scène devant quatre claviers, Éric Legnini, Baptiste Trotignon, Bojan Z et Pierre de Bethmann (par railleurs lauréat d’une Victoire du jazz en solo en 2024). 

C’est leur premier  album pour Artwork Records / [PIAS] qui remporte donc une Victoire du Jazz en catégorie Album. 

Une Victoire donc pour l’album, mais aussi une autre dans la catégorie Concert. 

Un doublé bien mérité. Ceux qui avaient pris place à l’Auditorium de Lyon le 25 janvier dernier pour ce concert organisé en partenariat avec Jazz à Vienne ne pourront que le confirmer.

L’exercice de ces quatre pianistes hors pair, passant d’un piano à l’autre, jouant parfois à quatre, en solo ou en duo se révéla à la fois parfaitement ludique et enthousiasmant :  tout en nuances, virtuosité , mais aussi générosité. Eux aussi sur scène prennent manifestement  un plaisir fou qu’ils savent  allègrement partager…

Artiste instrumental : Arnaud Dolmen

 

Sacré « Révélation » aux Victoires du jazz 2022, très présent sur la scène jazz française,  c’est le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen qui a a remporté le trophée dans la catégorie «  artiste instrumental de l’année ». 

Ce musicien, compositeur et producteur,  s’illustre avec autant de bonheur en leader ou en coleader, voire en en sideman  en accompagnant des artistes tels que le pianiste Mario Canonge, la flûtiste Naïssam Jalal, le chanteur David Linx, voire le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart.

Artiste vocale : Célia Kameni

 

Côté artiste vocale, la Victoire a échu à la chanteuse que l’on connaît bien à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes où elle se produit fréquemment :  Célia Kameni. qui vient  par ailleurs de sortir son premier EP intitulé,  « Meduse. »

Sur plusieurs scènes de la région on l’a entendu avec l’Amazing Keystone Big Band ainsi ; mais aussi en compagnie d’Alfo Origlio, ou du saxophoniste Raphaël Imbert, un habitué de l’Opéra de Lyon dans sa version « underground »… 

A savoir qu’elle avait déjà été nommée aux Victoires du jazz une 1ère fois en 2022. Pour cette édition 2025, elle est repartie avec le trophée face à deux autres prétendantes qui sont loin  de démériter :  l’inclassable chanteuse Leïla Martial  et Sophye Soliveau qui a introduit un instrument rare dans le Jazz : la Harpe avec laquelle elle s’accompagne.

En ce qui concerne Laïla Martial,, elle est la seule à  jouer de la « mignonnette » qu’elle a pratiqué sur scène lors de la remise des Victoires. Si le terme désigne initialement une petite bouteille d’alcool, entre les mains de Laïla Martial, ces mignonnettes, ces petites bouteilles dans lesquelles elle souffle,  se mettent à chanter..

Révélation (prix Frank Ténot) : Adèle Viret

 

Enfin la Victoire du Jazz dans la catégorie  » Révélation », également dénommé prix Frank Ténot a été obtenu par une violoncelliste de 26 ans, Adèle Viret.

Cette musicienne à la formation classique a sorti un album attachant oscillant entre jazz et musique de chambre, « Close To The Water » (label Lézards Inouïs). 

 « La plupart des morceaux ont été écrits avec la mer à proximité. Lors de séjours en Bretagne, en Tunisie, et plus largement autour de la Méditerranée. » confie-t-elle

« Des mélodies affirmées, tracées avec fermeté et comme une irrésistible douceur dans la manière d’en jouer. Un jazz de chambre ouvert aux quatre vents », dixit France Musique…

Une musicienne créative et originale à suivre désormais de  très près.

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