A l’heure du bilan de cette 32e édition, le Président du Comité d’organisation du Festival de Jazz de Belgrade, responsable culturel de la municipalité, s’est félicité du succès de cette édition qui a attiré plus de 17 000 spectateurs pour vingt concerts sur cinq jours, une affluence record depuis le renouveau du festival.
Au total, 120 artistes issus de 16 pays différents ont ainsi pu participer à des moments d’exception en présence d’une centaine de journalistes, dont trente critiques et de nombreux acteurs internationaux du monde entier, gage d’une reconnaissance internationale désormais acquise.
Si la plupart des concerts étaient programmés à Dom Omladine, un centre culturel pour la jeunesse situé en plein cœur de la cité, le « Centre Sava », haut lieu d’accueil de congrès et d’événements, a accueilli deux soirées exceptionnelles, dont une réunissant Jack DeJohnette (batterie, piano), Matthew Garrison (basse électrique) et Ravi Coltrane (saxophone) pour un projet éblouissant proposant une exploration intemporelle à travers les temps et les sonorités.
Le même soir le projet Aziza réunissait Dave Holland (contrebasse), Chris Potter (saxophone), Eric Harland (batterie) et le surprenant Lionel Loueke qui a plus d’une corde à sa guitare… Jack DeJohnette et Dave Holland ont rempli le Sava Center (3000 places).
Cette soirée succédait à une programmation réunissant dans cette même salle, Avishai Cohen Trio (Israël) et Antonio Serrano Quantet Flame&Co (Espagne). Lors du bilan du festival, son directeur musical, Dragan Ambrozi, a souligné la réussite de ces soirées et qualité homogène de l’ensemble des concerts, tout en soulignant la forte fréquentation des événements de moindre notoriété. Il a également ajouté que le BJF est entré, cette année, dans une nouvelle dimension artistique et conforté sa place dans la lignée des festivals européens de tout premier plan.
Belgrade Jazz
Parmi les autres groupes des principaux concerts programmés, provenant de pays latins -Italie, Espagne, Portugal, Cuba et France – on retiendra également la découverte de nombreux groupes et collectifs venus de la nouvelle école de pays scandinaves (Suède, Norvège, Danemark, Hollande, Islande), d’Autriche, d’Italie et, bien évidemment, de Serbie et autres pays de l’ex-Yougoslavie.
Parmi lesquels de grands artistes contemporains, parmi lesquels le pianiste serbe Vlada Maričić (avec Brian Lynch) et de nouvelles générations montantes de musiciens tels que le violoniste Szilárd Mezei et son septet, le trio de Schime, la croate Vesna Pisarović (et son projet Great Yugoslav Songbook), Konzilijum, le trio de Miloš Čolovi , et la très séduisante et talentueuse vocaliste Irena Blagojević.
Mon coup de cœur, partagé à une majorité de spectateurs, va cependant à un trio américano-brésilien inventif et très prometteur, composé de Rob Mazurek (cornet), Guilherme Granado (claviers, sampler, synthétiseur, voix) et Mauricio Takara (percussions).
Belgrade, capitale des Balkans
Mais Belgrade n’est pas seulement une capitale du jazz ! C’est une ville très attirante où il fait bon vivre.
Les restaurants rivalisent de plats variés et copieux, les marchés proposent des produit typiques de Serbie, les balades permettent de découvrir des architectures parfois surprenantes et des espaces verts un peu disséminés dans la ville.
Le Danube et la Sava, avant de se rejoindre dans la confluence, accueillent de nombreuses embarcations où coulent à flot les bières et les eaux de vie locales, des restaurants de poissons ou de spécialités, et où se produisent parfois des musiciens. Le quartier bohémien de Skardalija, du nom de la rue principale qui la traverse, propose une multitude de restaurants traditionnels où chaque repas est une fête.
Un voyage très dépaysant, à quelques heures d’avion de Lyon, Paris ou Genève, accessibles au plus grand nombre, car le change est très favorable.
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