Les travaux sont terminés dans la nouvelle salle du Périscope, contigüe à la première et qui permet au Club de doubler de surface. Les ambitions sont à la hauteur même si le confinement perturbe le calendrier
Pied de nez au confinement ? Le Périscope compte bien inaugurer sa nouvelle salle dès la fin du confinement, soit « au mieux » le 11 décembre prochain, soit « au pire » le 12, faisant ainsi fi des rumeurs diverses qui insistent sur un confinement reconduit.
Pour Le Périscope, et inauguration ou pas, l’événement n’est pas anodin. Avec cette nouvelle salle dans laquelle beaucoup de travaux ont été réalisés, le club double sa surface, se dote d’une salle semblable à la première et peut voir l’avenir plus sereinement.
« Notre programmation est en train de s’étoffer, explique Pierre Dugelay. Déjà en novembre, nous avions plein de choses de prévu qu’il a fallu annuler. Là, nous sommes déjà en janvier, février, mars ».
Qu’en sera-t-il alors ? Certes, la nouvelle salle dispose d’une très bonne aération et Le Périscope suit à la lettre toutes les recommandations sanitaires. Que ce soit multiples contrôles d’accès ou respect des distanciations entre spectateurs. Mais, si besoin, le club n’écarte pas l’idée de réaliser des streams audio et autres évènements via la toile.
Deux salles pour plus de souplesse
Le projet artistique mis en place prévoit en tout cas d’organiser de multiples évènements dans cette deuxième salle sans jamais que cela puisse se percuter avec ce qui se passe dans la première. « C’est vrai, il n’y aura pas deux concerts au même moment », illustre ainsi Pierre Dugelay.
Le Périscope est aujourd’hui une structure qui compte. Avant tout en raison de sa programmation mais pas seulement. Ce lieu de création attire de fort loin, ce qui explique l’attention de multiples structures et autres financeurs. « Oui, nous avons des partenaires financiers qui sont à nos côtés et nous n’avons pas de problèmes, explique ainsi Pierre Dugelay. On a dépensé l’argent pour la bonne cause ».
L’attention des collectivités locales
A ce jour, le club emploie 9 salariés dont un accompagnement atelier culturel. Pour toutes ces raisons, il retient l’attention des collectivités locales qui se partagent les compétences en matière culturelle. Le 13 novembre, d’ailleurs, devrait se tenir une table-ronde autour de ce thème, dans un contexte en partie inédit puisque les exécutifs de la ville et de la métropole ont été renouvelés il y a quelques semaines. Pour l’heure, les signaux envoyés sont bons : volonté d’investir dans l’accompagnement culturel par exemple. « Il faut rebondir là-dessus, pense Pierre Dugelay qui se dit convaincu que l’argent sera là pour faire quelque chose (…) qu’il ira dans la machine ».
Parmi les regrets que pourrait en revanche nourrir Le Périscope, c’est que le confinement survient au moment où la chenille devient papillon. Alors qu’il s’était installé dans un quartier délaissé, « derrière les voûtes et devant la prison », le club voit peu à peu son paysage immédiat se métamorphoser : la faculté catholique a pris la place des prisons, le quartier Confluence est en train de véritablement éclore quelques centaines de mètres sur loin et tout laisse entendre que cela multiplie le public potentiel du lieu.
D’où l’intérêt que les objectifs et les dates du club soient respectés. Après ? « Il faut être hyper réactif pour programmer, voire déprogrammer », explique Pierre Dugelay qui insiste sur le soutien à apporter aux musiciens locaux, « ceux qu’on connaît sur le territoire » et qui ressentent peut-être plus que les autres le confinement. D’où l’intérêt aussi de compter sur une musique et ses acteurs qui fonctionnent en réseau dans la métropole. Aider les musiciens est d’autant plus une priorité que « beaucoup de musiciens gravitent autour du Périscope », explique Pierre Dugelay.
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