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Vendredi soir Leila Oliveri jouait avec son quintet à l’occasion de la soirée de clôture de la 25ème édition du festival Saint-Fons Jazz crée par Norbert Gelsumini. Dans une salle bien remplie, nous avons assisté à un très beau concert, généreux tant dans sa longueur que dans l’engagement des musiciens.
Née d’un père mauritanien et d’une mère corse, Leila Olivesi aujourd’hui pianiste, cheffe d’orchestre et compositrice est une surdouée.
Diplômée en philosophie et en musicologie à la Sorbonne, diplômée en piano jazz, formation musicale, écriture et orchestration au conservatoire et à l’IACP, elle a étudié la musique avec Mulgrew Miller, Stéphane et Lionel Belmondo, Christophe Dal Sasso, Carine Bonnefoy, Jean-Michel Bardez, Jacques Schneck. Avec plusieurs prix et distinctions entre autres le 1er prix Tremplin jazz à Montmartre (2002), 1er prix de composition Ellington Composers (2013), Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros (Suite Andamane, 2019), le Prix Django Reinhardt (2022, Leïla Olivesi compose également pour grands ensembles, orchestre symphonique et big band, des musiques de films et se produit dans de nombreux festivals en France comme à l’étranger.
On sent dans l’écriture de Leila Olivesi une grande influence de Wayne Shorter, Miles Davis, Duke Ellington, Mary Lou William, Geri Allen comme des musiques africaine et asiatique.
Les compositions sont audacieuses, surprenantes, bondissantes, envoutantes. Ca sonne comme un big band avec de belles expositions et un aller-retour permanent entre l’ensemble et les solistes. L’écriture est riche, serrée, fondée sur une proposition au voyage sonore, très architecturée.
Les musiciens de ce quintet sont brillant : Adrien Sanchez au saxophone ténor et flûte, un son de velours, une grande inventivité, Manu Codjia guitariste prolifique aux sons subtils, aériens et rapide, Yoni Zelnik à la contrebasse, solide, pilier rythmique et Gauthier Garrigue à la batterie, peut-être trop omniprésent dans l’univers sonore du groupe.
Ces musiciens fidèles jouent avec engagement, dans l’écoute permanente dans un plaisir palpable sous l’œil bienveillant et admiratif de Leila.
Une aventure musicale hors du commun très appréciée par le public pour la maturité, l’originalité et la relation très simple et affectueuse qu’établie Leila Olivira avec son public.
Une très belle soirée pour nos oreilles et pour la diffusion d’un jazz savoureux et épicé. Bravo pour la programmation.
A écouter : Leïla Olivesi a enregistré 6 albums dont son dernier album ASTRAL (considéré comme indispensable par Jazz-News.)
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