Le top départ des 41 concerts programmés dans le cadre du festival ligérien RhinoJazz a été donné samedi 20 septembre, selon une bonne tradition de ce festival atypique, dans une…blanchisserie industrielle de Saint-Chamond.
Pendues dans un des hangars de l’entreprise familiale Cobic, riche de 100 salariés, des tissus décoraient le plafond, tandis qu’une scène accueillait les huit musiciens de la fanfare hollandaise Gallow Street.
Une fanfare qui a provoqué une frayeur rétrospective chez les organisateurs du Rhino dans le mesure où un drame ayant marqué le batteur de cette formation batave, les musiciens avaient dans un premier temps décidé d’annuler le concert.
Mais the show must go on et le concert d’ouverture a bien pu avoir lieu. Et on ne le regrettera pas.
On sait que depuis le succès planétaire de la fanfare allemande M.E.U.T.E. qui en 2023 avait fait chavirer le théâtre antique de Vienne, les fanfares contemporaines, façon brass band, sont très tendance.
Par rapport à M.E.U.T.E. qui transforme la musique électronique en musique acoustique, de manière plutôt hypnotique, Gallow Street propose une musique plus sophistiquée, plus construite et plus proche du jazz, tout en restant très dansante. Pour preuve, la majorité du public est restée debout à se dandiner au son des sept cuivres et du batteur.
En tout cas, le Rhino avait découvert là pour ouvrir le bal, le haut du panier en matière de fanfare, swing et groove dévalant à foison de la scène avec au passage quelques « impros » incendiaires…
Léo Geller 4tet à Chasse-sur-Rhône : les absents ont eu tort….
Le lendemain, le magnifique quartet de Léo Geller aurait dû normalement comme indiqué sur le programme du Rhino se produire au musée de Saint-Romain-en-Gal, pour un concert organisé en partenariat avec le Quartier Latin Jazz Club.
Des problèmes de communication évoqués récemment sur Jazz’inLyon avec le Département du Rhône qui gère le musée en a voulu autrement…
En conséquence ce quartet qui normalement aurait dû attirer à Saint-Romain-en-Gal près de 150 personnes n’a pu bénéficier que d’un public cinq fois moins nombreux, dans la salle de repli, en l’occurrence à l’Ecole de musique de Chasse-sur-Rhône, près de Vienne, soit une trentaine de spectateurs.
ils n’ont pas eu à regretter leur présence à ce concert qui s’est révélé de facto à la fois intimiste et enthousiasmant.
Démarrant avec un hommage à John Coltrane et terminant sur un thème de Fela Kuti, les quatre musiciens de la formation lyonnaise ont joué avec autant de fougue que s’ils se produisaient devant des milliers de spectateurs, proposant un jazz innovant, fruit de nombreuses influences, à la fois très créatif et doté d’une grande richesse mélodique.
La formidable maîtrise instrumentale du saxophoniste Gaspard Baradel, alliée aux remarquables impros du guitariste, compositeur et leader Léo Geller, accompagnés par une rythmique précise et enveloppante ont ravi le public qui malgré son nombre restreint a su communiquer son enthousiasme aux musiciens.
Là encore, le show must go on…
Line-up-Léo Geller (guitare) Gaspard Baradel (saxophones) ; Fanny Bouteiller (contrebasse) et Malo Thierry (batterie).
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