Une différence notable, néanmoins : il y avait quatorze soirées seulement cette année, contre seize l’année dernière.
Le calcul du nombre de spectateurs par soirée donne 5 570 festivaliers par concert, contre 5 125 l’année dernière.
Tel est le bilan chiffré du Festival qui s’est terminé avec des cafés et des croissants, au petit matin du 14 juillet, lorsque l’aube rougit, à l’issue de la All Night Jazz qui a vu se succéder sur scène pas moins de six formations différentes durant toute la nuit !
Mais surtout, précise Samuel Riblier, le directeur de Jazz à Vienne : « La jauge au théâtre antique a été plutôt homogène, cette année, alors que l’année dernière nous avions eu des pics à plus de 7 000, avec des soirées ne rassemblant que 2 500 spectateurs… »
Il est vrai que cette année, aucune soirée n’a affiché complet contre trois, lors de l’édition 2016.
Selon le système de comptage opéré, l’organisation du festival annonce du côté des nombreux spectacles gratuits dans la ville, un total de 137 000 spectateurs, aussi bien à Cybèle (61 000 personnes), que lors des différentes scènes disséminées dans la ville labellisées ou non « Jazz à Vienne ».
L’équilibre financier sera respecté cette année
Au total, donc, selon le Festival, Jazz à Vienne aura accueilli 215 000 festivaliers au total cette année à la fois sur les scènes payantes et gratuites.
« Un chiffre très satisfaisants », selon Samuel Riblier. D’autant précise-t-il, « qu’avec une billetterie qui représente 50 % du budget du festival et sachant qu’en matière de billetterie, nous avons atteint nos objectifs, nous serons cette année à l’équilibre financier… »
Mieux même, le festival comme s’il était engagé pourra rembourser une partie de la dette creusée en 2015 : 300 000 euros que les responsables du Festival s’étaient engagés à rembourser pendant trois ans, à raison de 100 000 euros l’an.
Malgré une année en général guère favorable aux Festivals en cette période d’argent public rare, Jazz à Vienne s’en tire donc plutôt bien.
Il est vrai aussi que son président, Thierry Kovacs qui est aussi maire LR de Vienne et conseiller régional, a bénéficié d’un coup de pouce de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a fait hurler certains de ses homologues : un doublement de la subvention portée à 150 000 euros. L’avenir est donc assuré…
Enfin, on connaît les dates de la prochaine édition : du 28 juin au 13 juillet 2018…
Révolution graphique : Jazz à Vienne noue un partenariat avec la BD d’Angoulême…
Illustration de Brüno, futur auteur de l’affiche 2018 de Jazz à Vienne, issue du « Petit livre Black Music »
Une vraie révolution graphique.. !
Bruno Théry qui assure chaque année l’affiche de Jazz à Vienne depuis… près de trente ans, ne sera pas à l’origine de l’affiche du Festival 2018 et de sa 38ème édition.
L’affiche 2018 sera réalisée par un autre Bruno : très précisément, « Brüno » qui est un auteur de bande dessinée.
C’est ce que l’on a pu aussi apprendre à l’heure du bilan de l’édition 2017 du festival.
Les responsables du festival viennois ont en effet décidé d’entamer une collaboration avec le célèbre Festival de la BD à Angoulême.
Dans le cadre de ce partenariat, « sera programmé lors du Festival de la BD à Angoulême, en janvier, un concert dessiné de création qui sera ensuite reprogrammé à Vienne l’été prochain : ainsi chaque année, un spectacle inédit sera co-produit par les deux festivals », explique Samuel Riblier, directeur de Jazz à Vienne.
De même, c’est un des graphistes et dessinateur exposant au Festival de la BD à Angoulême qui sera choisi pour réaliser l’affiche du Festival.
Pour 2018, ce sera donc Brüno, un auteur de BD et graphiste qui vit et travaille à Nantes. Il est aussi bien l’auteur de BD de science-fiction (Nemo) que de polar (Inner City Blues) ou de western (Junk).
Il a été également été choisi par les organisateurs du festival d’Angoulême parce qu’il a signé en 2000 un portofolio intitulé « 50 portrait de jazz ». C’est un amoureux de la musique noire américaine. Il a ainsi cosigné « Le petit livre Black Music »
Quant à savoir à quoi ressemblera l’affiche 2018, il est trop tôt pour le savoir… Seule certitude : on n’y retrouvera plus le bestiaire jazzy et les instruments stylisés de Bruno Théry.
Un festival moins jazzy et plus tourné vers les musiques actuelles, mâtinées ou non de musique bleue ; un nouveau créateur pour l’affiche annuelle : une double page, véritablement, se tourne avec cette édition 2017.
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