Son concert à Parfum de Jazz avait une première fois été annulé pour cause de Covid, puis une seconde fois, pour risque d’orage. C’est donc peu dire que le concert donné par la saxophoniste franco-allemande Gaby Schenke qui est désormais basée à Lyon était attendu ! Ce qui, la concernant, fait immédiatement penser à la célèbre chanson d’Alain Bashung : Gaby, oh Gaby…
Il s’est déroulé dimanche 13 août sur la scène d’un fort beau théâtre de plein air dans la petite, mais fort plaisante, commune de Saint-Ferreol-Trente-Pas.
Ainsi, comme le souligna l’adjoint à la culture de la commune, il y avait sur les chaises presque trois fois plus de festivaliers que d’habitants !
Il est vrai que la saxophoniste n’a de cesse de se faire une place dans le monde du jazz grâce à son talent d’instrumentiste lui permettant de tirer les nuances les plus subtiles de son ténor.
Elle sait exprimer l’émotion, base du jazz, musique de l’âme, ce soir là, à partir d’un matériau simple : à partir de grands standards de la pop music, et de la variété, fort subtilement jazzifiés et profondément revisités, émanant d’Ed Sheran avec le fameux « Shape of you » qui ouvrit le set ; ou de la chanteuse Adele (« Easy on me ») ; voire encore de John Newman et son classique « Love me again »), etc.
L’avantage dans cette démarche est que le public, notamment la partie la plus jeune, connaît la plupart des thèmes évoqués qui ont le plus souvent permis des solos enthousiasmants et sophistiqués. C’est le paradoxe du jazz : c’est une musique à la fois populaire et sophistiquée : Gaby Schenke nous en administra ce soir là, la preuve…
Pour ce faire, la saxophoniste ténor était accompagnée dans le cadre de son « Glück Quartet » (« Joie » en langue germanique…) de son fidèle Yanni Balmelle à guitare qui enfila les chorus énergisants, de Malcolm Potter à la contrebasse (remplaçant Hélène Avice, originellement annoncée) et d’Andy Barron à la batterie qui eurent aussi tout loisirs de s’exprimer à plein.
En fin de concert, on vit arriver un guest surprise : Alain Brunet, lui-même, le président de Parfum de Jazz, trompette à la main qui clôtura le set en entrant sans effraction en fusion avec le quartet.
Bref, on a hâte au vu de la belle facture de cette soirée de retrouver Gaby Schenke et son quartet cette année à Lyon…
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