Retrouvez en direct cinq concerts essentiels en faveur des droits civiques sur la scène du festival et qui ont marqué l’histoire de ce festival basé aux Etats-unis entre Boston et New- York et qui se déroule au mois d’août.
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, explique Christian McBride dans la Newsletter du fameux festival, « nous nous penchons sur l’impact profond du festival de jazz de Newport, une célébration profondément liée à l’histoire de la musique noire américaine et à la justice sociale ».
Pour mieux faire comprendre ce qui se jouait à ce moment-là outre-Atlantique, le musicien et les organisateurs de Newport ont sélectionné cinq enregistrements qu’ils considèrent comme « des moments influents dans le partenariat de Newport avec des artistes appelant au changement ». Quatre de ces cinq enregistrements ont eu pour théâtre la scène du festival de Newport, sans doute l’un des plus anciens festivals de jazz au monde et l’un des plus réputés, pour sa rigueur artistique, pour sa célébrité (New York) et pour son engagement aux côtés des noirs pour les droits civils.
Le premier, Freedom Now Suite, est l’enregistrement du set qu’avait donné ce jour 1964 Max Roach sur la scène du festival. 44 minutes de bonheur en compagnie de lui-même aux drums, d’Abbey Lincoln au chant (Madame Roach dans le civil), de Clifford Jordan au sax ténor, d’Eddie Kahn à la basse et de Sonnie Liston Smith au piano.
Suivent dans l’ordre, Nina Simone avec Mississippi Goddam, sur la scène de l’édition de 1966 : une chanson importante si l’en est puisqu’elle est considérée comme sa première chanson sur les droits civils. Ce fut évidemment un évènement.
Vient ensuite James Brown, déjà dynamite, dans un farouche « Say it loud » joué en 1969, qui n’a rien perdu aujourd’hui ni de sa verve, ni de sa force, puis Charles Mingus avec « Fables of Faubus » joué ici en 1973.
Mais Newport rajoute à ses quatre souvenirs un cinquième, alors que le festival de Newport n’existait pas encore : il s’agit d’un enregistrement précieux de Billie Holliday à Storyville saisi au Boston Jazz Club de George Wein en 1951 : « Strange Fruit », qui dénonce les lynchages qui se déroulaient alors dans le sud des Etats-Unis. Le New York Times, rappelle la newsletter, avait considéré à la sortie du concert qu’il s’agissait là « du commencement du mouvement des droits civils ». Ce n’est pas anodin et on comprend que cet extrait de concert d’une durée de 3’22’’ garde aujourd’hui quelque chose d’historique et d’émouvant……73 ans après. Bonne écoute.
Bonne écoute
Pour retrouver ses extraits aller sur la Newsletter du Festival avec le lien ci-dessous :
info@newportfestivals.org
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