Ce sera sa 14ème édition : Jazz sur les Places Lyon Festival déjà sur les rails

Du 19 au 22 septembre prochain, ce festival accueillera au coeur du 5ème une jolie programmation. Objectif avoué :devenir une véritable « fête du jazz »

Un rendez-vous qui dure : à la mi-septembre, comme  chaque année, vous avez rendez-vous avec « Jazz sur les Places Lyon Festival », prévu pour se dérouler cette année du 19 au 22 septembre. Pour épicentre, la place Benoît Crépu, dans le 5ème. Au programme de cette édition, un peu de cinéma et des concerts parmi lesquels est notamment attendu Michel Fernandez. 

Pour nous sauver de la morosité de rentrée

Ce sera la 14ème édition de ce festival de jazz, qui, depuis 2009, n’en démord pas et accueille désormais quelque 3 500 spectateurs. Alors que Lyon s’est assoupi, une fois évanouis les derniers flonflons des Nuits de Fourvière, Jazz sur les Places sort de sa boîte et nous sauve de la morosité de rentrée.

Un festival qui, à sa façon sauve l’honneur : en effet, (et contrairement à ce que l’on écrivait peu de temps avant), si A Vaulx Jazz, le festival du Hot Club, le Péristyle et Fort en Jazz ont jeté l’éponge (1) et si Lyon n’accueille plus de festival de jazz (en attendant l’arrivée de Recife), il est un festival qui persiste à Lyon depuis 14 ans : Jazz sur les Places. 

Un festival lancé en 2009 sur fonds propres

 

C’est en 2009 en effet que Philippe Dechèvre, débarqué à Lyon-Saint Georges il y a 31 ans, décide de lancer ce festival. « J’ai lancé ça avec un copain et quelques musiciens bénévoles, je lançais ça sur fonds propres avec pour seul espoir de recettes, la buvette ».

Ce fut concluant : dès l’année suivante, le festival se constituait en association et recevait de la part de la Métropole sa première subvention : 500 €. Surtout, à partir de là, le festival a pu rétribuer les musiciens invités.

360 musiciens invités en 14 ans d’existence

 

13 ans après, et malgré deux éditions annulées (l’une à cause du COVID, l’autre en 2023 en raison de la coupe du monde de rugby) Jazz sur les Places se porte bien. La prochaine édition est donc évidemment bouclée (voir ci-dessous) et tout est en place pour l’accueillir :  

Dans le détail, un budget de 35 000 à 40 000 euros, supporté pour un tiers par les subventions, pour un autre par du mécénat et pour un autre par la buvette. Un gage de longévité. « Tout le reste est gratuit, explique Philippe Dechèvre, alors qu’on reçoit du beau monde ». 

De Mario Stantchev à Sangoma Everett, de Jean-Louis Billoud à Julien Bertrand en passant par Denis Leloup, David Bressat, Michel Fernandez, Marie Paule Coutens, ou Jean-Louis Almosnino, Jazz sur les Places a reçu en effet pléthore de musiciens de référence :  « depuis 2009, nous avons reçu 360 musiciens et organisé 90 concerts », dixit le président. Et plus si affinités : « un truc que j’adore c’est qu’un ou deux musiciens fassent la jam avec les suivants ; j’ai le souvenir d’un groupe argentin qui avait fait ça avec Sébastien Félix ». 

Autour de Philippe Dechèvre une vingtaine de bénévoles s’active chaque année pour rendre possible l’évènement. Et, le festival peut compter sur l’aide de quelques partenaires (instruments de musique, une enseigne de grande distribution, un cabinet d’avocat etc…). Au passage, Philippe Dechèvre avoue qu’il aimerait bien pouvoir compter également sur quelques autres (le festival émet des reçus fiscaux). 

De Michel Fernandez à Caroline Huyn Van Xuan

L’édition 2024 est donc déjà sur les rails : au programme Adrien Bernet Froup, Moses Bayona Band qui invite Julien Hucq, Michel Fernandez, le Big band d’Oullins, Sébastien Félix et le Tango Jazz quartet de Buenos Aires. Et, puis, surtout, au clavecin, Caroline Huynh Van Xuan. Au total, 10 concerts en 4 jours. Et peut-être plus : « notre objectif, explique Philippe Dechèvre, est de créer une fête du jazz » qui aura évidemment pour cadre le quartier Saint-Georges.

1) N’omettons surtout pas Un Doua de Jazz qui se déroule à Villeurbanne et Ca Jazze Fort à Francheville, qui n’acceptant pas la fin de ce festival, et en dépit du retrait de la mairie locale a décidé de continuer. 

 

(Photos : Eric Baule)