Né en 1969 à l’initiative d’un disquaire bordelais, Jean-Marie Monestier, fondateur du label Black and Blue, le Chicago Blues Festival qui fête cette année ses… 55 ans, n’a pas pris une ride !
L’objectif affiché à l’origine était de faire connaître le blues électrique originaire de Chicago. Le 1er concert avait il y a 55 ans, réuni pour la première fois par la présence John Lee Hooker qui était passé en concert à Lyon.
Désormais, Le Chicago Blues Festival tourne tous les automnes en France, comme un métronome.
Or, grosse lacune, le Chicago Blues Festival n’était plus plus venu à Vienne ou dans ses environs depuis 2018 : c’était alors sous l’égide de Jazz à Vienne.
Par bonheur et pour le plus grand plaisir des amateurs de Blues, il a effectué un retour en force le mardi 11 novembre, sur les bords du Rhône, mais cette fois à l’initiative du Quartier Latin Jazz Club présidé par Jean-Paul Boutellier, le créateur de Jazz à Vienne. Et ce, à Sainte-Colombe (Rhône).
Ce dimanche 11 novembre alors que la nuit venait de tomber, on a pu retrouver, ressentir l’énergie, la magie du Blues électrique à la Verrière des Cordeliers pour cette 55ème tournée en France du Chicago Blues Festival.
Et ce, en proposant deux têtes d’affiche : Selwynn Birchwood d’abord que l’on avait pu apprécier en 2016, à Jazz à Vienne en 1ère partie de Buddy Guy ; mais aussi Carly Harvey, une chanteuse d’origine indienne, issue de la tribu des Cherokees, ce qui est plutôt rare dans le monde du Blues.
Ouvrant ce grand bal Blues en ce 11 novembre férié, Selwyn Birchwood, coiffure afro, pied nu et doigts courant avec une rapidité confondante et avec précision sur le manche de sa guitare a proposé un concert dense, interprétant ses propres compositions, alternant les styles de blues, chicagoan, mais aussi du Blues façon Mississipi, avec de temps à temps quelques bouffées de funk.
Sa voix, éraillée à souhait accompagne un jeu de guitare lumineux et des impros étincelantes qui se succèdent à la manière d’un feu d’artifice qui ne s’arrête jamais.
Jouant son Jimi Hendricks, il arrive même à jouer de la guitare avec sa langue (photo de tête), ceci pour apporter du piment à son show, complété en final par un tour de piste dans la salle accompagnée d’une longue impro.
Chanteur, guitariste, compositeur et showman accompli : le bluesman originaire de Tampa en Floride a pu dégainer toutes les facettes de son talent pour le plus grand plaisir des 250 amateurs de Blues présents.
Une « spécial guest » était également au programme ce soir là : Carly Harvey, la chanteuse qui a relancé la machine à swing avec sa voix à la fois moelleuse et puissante, mêlant avec un grand savoir-faire blues, jazz, soul et influences indienne, et enfin, en mettant en avant ce qui constitue une originalité supplémentaire, son héritage afro-cherokee.
A noter au sax baryton, le solide, placide et créatif Reggie Oliver qui complétait joliment l’ensemble.
Au final, on l’aura compris, ce retour du Vienne du Chicago Blues Festival s’est révélé une réussite, vu le choix judicieux des artistes opéré en amont.
Il ne reste plus à souhaiter qu’il revienne à nouveau chaque année sur les bords du Rhône pour nous émoustiller d’aussi belle manière les tympans.
-Chicago Blues Festival, Selwyn Birchwood Band-Selwyn Birchwood (guitare, chant), Reggie Oliver (sax baryton), Donald Wright (basse), John Hetherington (synthés), Henley Connor III (batterie )/ Et Carly Harvey (chant
)PHOTOS : PHILIPPE SASSOLAS
Le concert sous le pinceau du dessinateur François Robin.







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