Jeudi 9 juin, démarrage du Péristyle. Festival de jazz à part entière. Sorte de permanence musicale estivale entretenue par l’Opéra dont ce n’est pourtant pas le métier. A la fois brasserie, lieu de rendez-vous, point de convergence, havre de paix, lieu idéal pour perdre son temps, et donc scène musicale à part entière.
Le Péristyle accueille cette année 25 formations : tous formats, toutes musiques, tous interprètes. Chacune trois soirs de suite. Du lundi au samedi, à raison de trois sets par soirée. En soi une véritable leçon de jazz, couvrant tous les styles, depuis le new-orleans et le manouche jusqu’aux retournements les plus récents en passant par le Brésil, l’Afrique et quelques autres horizons.
Avec une particularité à laquelle s’attache d’année en année François Postaire, le maître des lieux : la mise en valeur du jazz régional, de ce vivier de musiciens actifs dans la région et notamment à Lyon.
Patrick Maradan, l’incontournable du Péristyle
D’où une cohorte de noms familiers, au premier rang desquels Patrick Maradan, contrebassiste incontournable, présent dans de nombreuses formations et qui, cette année, présentera à la fois son propre trio en même temps qu’il sera l’invité de deux autres formations durant cette petite saison prévue pour s’achever début septembre.
Bien d’autres sont à l’affiche cette année : Lionel Martin, Frédéric Nardin, Olivier Truchot, Eric Téruel, Damien Sabatier, Gérald Chevillon, Joachim Expert, Christophe Metra ou Rémi Poulakis (et beaucoup d’autres). Chacun dans une formation donnée, un style, une idée ou une expérience à mener.
Car l’une des originalités de ce lieu, qui est le prolongement de l’Amphi jazz de l’Opéra, c’est de fournir à tous ces musiciens une sorte de carte blanche rêvée : durant trois soirées, à raison de trois sets (19h – 20h 15 et 22 h) et plus de deux heures ces formations peuvent développer la musique de leur choix, tenter telle formule, s’ouvrir à d’autres influences et risquer ce qu’elles ne risqueraient peut-être pas ailleurs, sous l’œil d’un public débonnaire mais averti.
Une atmosphère particulière face à l’hôtel de ville cadenassé
D’où, au Péristyle cette atmosphère particulière : totalement ouvert sur l’esplanade face à l’hôtel de ville cadenassé, le lieu s’est imposé au fil des ans comme le centre névralgique de toutes les musiques.
D’où autant de publics qui viennent y séjourner. Déguster un set, voire deux. L’essentiel, on ne le répètera jamais assez, est d’y trouver une table, une chaise. Ce qui confine à l’exploit à partir de 18 heures puisque, pour une fois les notions de réservation ou d’abonnement ne sont pas acceptées.
Le retour de Michel Pérez pour neuf sets à déguster
On aura l’occasion de revenir sur ce petit programme, mais on peut déjà noter début août le retour d’un grand absent de la scène lyonnaise : le guitariste Michel Pérez.
Ses passages à Lyon sont en effet devenus suffisamment rares pour qu’on déguste sa présence, trois soirs durant en compagnie de Michael Getz Cheret (sax), de Priscilia Valdazo, (chant/cb) et de Zaza Desiderio (dr).
Nul doute que ces neuf sets seront particulièrement suivis. En attendant, s’il en était besoin, on peut se tourner vers un de ses albums qui n’a pas pris une ride, ce “Storias” dans lequel apparaissent à ses côtés André Ceccarelli, Sylvain Beuf et François Chassagnite.
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