Comment expliquer le succès de Goran Bregovic, vedette de la soirée et qui n’en est pas à son coup d’essai à Jazz à Vienne ?
Allez savoir : l’intégration réussie de toutes les musiques qu’a approchées le chanteur-compositeur ?
Le goût inattendu du public pour une musique venue de l’Est, oscillant entre accents gipsy, rock tout court, folklore quasi intact ? L’indéniable chaleur de l’artiste qui, depuis ses premiers concerts entre Belgrade et Sarajevo, ne cesse de remettre en jeu son statut qu’il s’agisse de la rock star, du gardien du temple ou du compositeur ? Ou tout simplement la promesse d’un concert sympathique et entrainant ?
Cette année, Goran Bregovic revient à Vienne avec l’Orchestre des mariages et des enterrements, orchestre de taille variable et qui est composé de musiciens gitans aux cuivres et aux percussions.
Cet orchestre peut compter jusqu’à 42 musiciens.
A Vienne, il sera sans conteste plus modeste, de l’ordre d’une dizaine de musiciens.
Cela n’empêchera pas le public d’adhérer à ces rythmes, toujours et encore : il paraît que cet orchestre a déjà à son actif 1 200 à 1 300 concerts à travers la planète. Pas mal.
Qui plus est, Goran Bregovic ne viendra pas seul. Il sera escorté pour tout ou partie du concert par Stephan Eicher.
Sanseverino nous conte « Papillon »
En première partie, Jazz à Vienne a invité Sanseverino, qui distille également une musique entrainante qui peut plaire.
Cette fois, nous confie l’ami Lapassade, le jeune homme lunetté arrive après avoir dégusté les mémoires de Papillon.
Une autobiographie écrite par un ancien bagnard de Cayenne, un vrai. Le bouquin avait beaucoup frappé au moment de sa sortie, révélant de l’intérieur le petit « enfer » que notre administration pénitentiaire avait réussi à mettre sur pied à l’autre bout du monde.
Sanseverino a concocté treize chansons autour de ce livre. Sans doute seront-elles la trame de son concert…
A Cybèle : une après-midi/soirée/nuit plus que chargée
Pour les férus de jazz, il faudra tout de même se transporter ailleurs : Cybèle, en ce vendredi, accueille pas moins de 7 concerts le temps d’un tour de cadran complet. Midi-1h30 du matin.
Parmi ces concerts, on ira plus volontiers découvrir une grande formation venue de Seattle, le Garfield Jazz Ensemble (19 h). Peu après, au Kiosque, ce sera au tour du duo de Stéphane Rivero (cb) et Xavier Bozetto (g) (20h30), auquel succédera le trio de Fabrice Tarel, imperturbable avec Gil Lachenal à la contrebasse et Sébastien Mourant aux drums (22 h). De quoi se mettre en appétit avant de retrouver à minuit, au Club, Roberto Negro et Theo Ceccaldi en duo. A leur menu ces « babies » qu’ils concoctent en mêlant piano et violon. Auparavant, dès 16 heures, on n’omettra pas deux autres rendez-vous : avec Third Roam (16 h) et avec le duo de Enzo Carniel et Christophe Leloil (17h30)
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