2015 : exit le festival de jazz de Francheville, 25 ans d’âge, de par la volonté de la nouvelle équipe municipale.
Pour autant, cette petite commune de l’ouest lyonnais n’en a pas fini avec le jazz. Surtout pas.
Passé le coup de bambou, des gens de tous horizons se sont dits avec raison que rien ne les empêchait après tout de relever le défi, de faire vivre le jazz sans tenir compte des goûts changeants des équipes municipales du moment.
D’où l’an dernier une première « saison », façon tour de chauffe, avec quelques concerts et une conférence, non plus concentrés sur le seul mois de juin comme au temps du festival, mais répartis tout au long de l’année. Avec en points d’orgue, Dimitri Naïditch, un duo Louis Sclavis – Vincent Courtois et une ultime soirée aux rythmes de la musique sénégalaise qui auront marqué cette saison « 1 ».
Le bilan fut encourageant : 1 300 personnes auront répondu à l’appel de ces invitations et, surtout, s’imposa bel et bien l’idée que le jazz était loin d’être enterré à Francheville et dans l’ouest lyonnais.
Tout recommence cette année…..avec quelques doutes en moins
Tout recommence cette année, avec sans doute quelques doutes en moins. On a démarré début novembre avec une conférence de Jean-Paul Boutellier, fondateur et ex-directeur de Jazz à Vienne.
L’an dernier, il se penchait sur les femmes dans le jazz. Cette fois, il s’est plutôt épanché sur les liens entre jazz et cinéma, en préambule de la projection de Whiplash, film récent qui traite de l’éducation musicale pas piquée des vers d’un jeune batteur de jazz outre-Atlantique.
Côté musical, en revanche, tout commence vendredi prochain. « Ca Jazz Fort à Francheville », l’association aux commandes, présidée par Pascal Le Goff, confie en effet ce soir-là une carte blanche à Mario Stanchev, pianiste familier de la scène lyonnaise même si son terrain de jeu est largement européen, voire au-delà.
Au sommaire de cette soirée, la découverte de Lionel Lamarca, pianiste, présent en trio (basse-batterie) résolument acoustique, le temps de quelques compositions, une échappée en solo de Mario Stanchev, et enfin, un pas de deux avec le volubile saxophoniste Lionel Martin.
Comme ils l’ont déjà fait à une ou deux reprises il y a peu, les deux complices sont partis à la recherche d’un musicien-compositeur à peu près inconnu du grand public et des jazzophiles, Louis Moreau Gottschalk.
« Pour ma part, c’est à Sofia que j’ai découvert ce compositeur », explique Mario Stanchev. Un compositeur avant-gardiste qui fut, nous explique le pianiste, le premier musicien formé dans la tradition européenne à s’être inspiré de la musique du sud des Etats-Unis et des Caraïbes et à avoir glissé dans ses œuvres des accents novateurs.
Un duo harpe et chant avec Rébecca et Eyango
La saison « 2 » de Fort en Jazz prévoit d’autres concerts : le 25 mars, on accueillera Rébecca et Eyango, duo rare entre chant et harpe en coproduction avec In voce Veritas. Le 6 avril, rendez-vous avec Emile Parisien, saxophoniste et Vincent Peirani. Et le 8 juin, on annoncera l’été avec une Carribean Jazz Night qui accueillera notamment la chanteuse Tricia Evy.
On aura le temps d’y revenir. Entretemps, Ca Jazz Fort aura accueilli deux nouvelles soirées conférences-films : le 2 et 3 février, une deuxième conférence sur Jazz et Cinéma, distillée cette fois par le trompettiste Jean Méreu avant la projection de Born to be blue.
Et une dernière le 3 mai (2017), qui permettra de découvrir le film Michel Petrucciani, évidemment consacré à ce pianiste français qui sut s’imposer en accéléré sur la scène internationale du jazz avant de disparaître.
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