Didier Lockwood a rejoint son mentor, Stéphane Grapelli, au paradis des violonistes de Jazz. Il est décédé brutalement d’une crise cardiaque, à l’âge de 62 ans. Quelques heures après un concert car ce forcené du violon n’entendait pas dételer et arpentait les scènes du monde entier avec un enthousiasme resté intact.
Il adorait la scène et celle de Vienne, notamment. Pour preuve : depuis 1987, son premier concert au théâtre antique avec Uzeb, un quartet québécois, il avait arpenté pas moins de dix fois en trente ans celle de Jazz à Vienne.
Son dernier concert viennois est resté gravé dans les mémoires : il était accompagné en 2015 sur scène par deux autres musiciens virtuose dans un trio d’anthologie avec Richard Galliano à l’accordéon et Philip Catherine à la guitare, excusez du peu !
En 2001, il avait tenu à donner un concert hommage à Stéphane Grapelli. Et l’on se souvient que l’année suivante, il avait accompagné sur la scène gallo-romaine, celle qui était alors sa compagne, la chanteuse lyrique Caroline Casadesus.
Autre souvenir prégnant : son duo, en 1993, avec un autre grand musicien disparu, Michel Petrucciani. Le théâtre antique avait alors explosé les compteurs : 8 800 spectateurs ! A la fin du concert, Didier Lockwood avait pris le pianiste dans ses bras, illustrant une vraie complicité, au-delà des mots.
Sa dernière apparition sur une scène de la région est encore toute chaude : c’était lors d’une résidence d’Antonio Farao à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon, le 13 janvier 2017. Didier Lockwood était son invité. Il avait encore réussi à faire passer là encore de très forts moments d’émotions musicales (photos Christophe Charpenel).
Didier tu vas sacrément nous manquer !
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