Prévu pour se dérouler du 2 au 20 octobre, ce festival de jazz connu pour sa programmation inédite et revigorante jette à son tour l’éponge. L’évolution de la situation sanitaire rend en effet impossible le maintien du Rhino qui est pour l’instant « reporté » à des jours meilleurs
Le 42ème Rhino, ce festival de jazz prévu pour se dérouler du 2 au 20 octobre entre Lyon et Saint-Etienne, et que les organisateurs avaient réussi à maintenir jusque là, n’aura sans doute pas lieu. Hier soir, jeudi 24 septembre, il ne faisait plus de doute qu’en raison des nouvelles mesures prises ou envisagées par l’Etat pour tenter de freiner la propagation du Covid, le Rhino devait envisager, sinon son annulation, tout du moins son report sans qu’on puisse fixer pour l’instant de date certaine. « La situation se dégrade en effet énormément » note Ludovic Chazalon, directeur artistique du festival.
Le coup est rude : depuis plusieurs semaines, le festival prévu pour se dérouler dans 25 villes via quelque 35 concerts, avait déjà du faire face à de nombreuses annulations ou reports et notamment celles de plusieurs artistes et formations en provenance des Etats-Unis ou d’Amérique du sud. Au total, 14 concerts avaient ainsi été annulés ou reportés.
Un festival marqué par l’inattendu, voire l’inconnu
Stochelo Rosenberg affichait complet
Cela n’avait pas empêché l’équipe du festival de prévoir une programmation riche et contrastée, comme à l’habitude, tout au long de ces 3 semaines. D’ores et déjà, les concerts de Paul Lay Trio (le 7 octobre) et de Stochelo Rosenberg (le )affichaient complet. Le festival connu pour sa façon unique de se transporter d’un lieu à l’autre pour mieux rencontrer le public, avait en effet présenté depuis plusieurs semaines sa programmation où l’on retrouvait ce qui fait l’originalité de ce festival : l’inattendu voire l’inconnu, et des formations dénichées ici ou là et sur lesquelles le festival a décidé de parier.
336 heures d’extravagance avec le Grand Barouf
Ainsi étaient attendus Jean-Pierre Alessi, l’Umlaut big band, l’octet Nola French Connection ou encore Guillaume Latil et Gaël Horellou en septet pour nous embarquer dans cette fusion entre jazz et maloya qu’il concocte depuis plusieurs années. Et bien d’autres.
Surtout, cette 42ème édition devait être marquée par la performance du Grand Barouf emmené par Lionel Martin et quelques autres. On nous promettait « 336 heures d’extravagances », une sorte d’explication de textes de tous les soubresauts qui ont agité les courants musicaux au cours des cinq dernières décennies. Le tout mis en perspective par Robert Combas dont le travail était érigé en épicentre de l’événement. Ca promettait d’être grandiose et instructif. Et patatras.
Si le Rhino avait tenu bon jusqu’à présent et se présentait comme l’un des seuls festivals maintenus dans l’Hexagone et en Europe, l’évolution récente de la situation sanitaire observée un peu partout et notamment dans le Rhône et dans la Loire conduit donc les organisateurs à surseoir.
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