Décidément, le Jazz est vraiment la musique de la liberté la plus totale. Pas de corset musical dans la musique bleue !
En grimpant sur la petite scène de l’église de Villars, en banlieue stéphanoise le dimanche 22 octobre en clôture du Rhino Jazz(s), Thomas et David Enhco ont reconnu ingénument qu’ils n’avaient pas proposé au Festival de programme précis et qu’ils n’avaient, entre leur loge et l’église, qu’une vague idée de ce qu’ils allaient jouer !
C’est ainsi que les deux frères débutèrent par une « impro » pure et ont terminé le concert par une autre « impro » tout aussi pure.
Entre les deux, quelques standards profondément révisés, comme le « Con alma » de Dizzy Gillepsie, par exemple ou un arrangement autour du musicien classique Monteverdi, mais aussi des compositions de David ou de Thomas, ce dernier ayant notamment composé un blues très gospel particulièrement swinguant.
Mais l’évident plaisir de jouer ensemble qu’exprimaient les deux frères, Thomas au piano et David à la trompette n’a guère mis de temps à se transmettre au public. D’autant que dans le cadre absolument pas contraint qu’ils s’étaient bâtis, excellente base pour l’improvisation, les deux musiciens firent preuve d’une verve qui enthousiasma le public.
« Nous ne jouons ensemble que quatre à cinq fois par an et à chaque fois c’est un cadeau sans cesse renouvelé », expliquèrent, radieux les deux frangins.
Tous deux, de manière fort différentes sont en effet de formidables improvisateurs, ce qui leur permet d’élaborer via leurs instruments respectifs, des paysages sonores empreints d’émotion, corollaire de la liberté musicale.
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