Si Bill Frisell se charge d’ouvrir le festival, il n’est pas sûr qu’il reflète au mieux ce qui se « fabrique » pendant cette semaine à Nevers. Découvertes, contrepieds et autres surprises ponctuent en effet l’édition…….comme d’habitude
D’Jazz Nevers Festival ? Une pleine semaine de concerts ponctuée d’affiches familières ou moins convenues. Il n’est pas sûr d’ailleurs que le premier de la liste, Bill Frisell, attendu en trio samedi 11 novembre, soit le reflet exact de ce festival qui fête sa 37éme édition en parcourant des sentiers musicaux bien à lui. C’est ce qui en fait une partie de son charme. Donc, si l’on commence par l’un des guitaristes les plus incontournables de la scène jazz américaine, D’Jazz Nevers convie son public jusqu’à samedi prochain à participer à d’autres découvertes, à d’autres tonalités.
Au final c’est bien un panorama exhaustif que propose ce festival qui porte notamment, comme le rappelle Roger Fontanel, son directeur, en préambule, « une attention à la scène émergente et féminine ». On ne s’étonnera donc pas de retrouver à Nevers quelques-unes des musiciennes qui ont fait, ces étés passés, les belles soirées de Parfum de Jazz : Louise Jallu, Ellinoa, Leïla Olivesi, Ana Carla Maza mais aussi Sylvaine Hélary.
Sylvaine Hélary ? C’est cette flûtiste qui a été retenue pour guider les plus jeunes et qu’on retrouvera dès samedi avec l’Orchestre Incandescent le temps d’une pièce constituée autour des textes de la poétesse Emily Dickinson et de la chanteuse PJ Harvey. Ou mercredi 15 en compagnie de Robin Fincker le temps d’un duo flûte d’un côté, sax et clarinette de l’autre, pour une promenade inédite et touchante.
Attention féminine encore ? Autre redécouverte, celle de Bribes 4 (Geoffroy Gesser and Co) qui aborde cette fois un patrimoine musical féminin, celui de quelques chanteuses d’avant-guerre, dont Bessie Smith et Billie Holiday.
Cuivres, piano, lecture musical….duo, trio et autre African Jazz Roots
Quelques « pointures » sont aussi du voyage nivernais : Paul Lay, salué récemment pour son incursion dans le monde de Beethoven (cf son dernier disque), suivi le même soir par Avishaï Cohen, le trompettiste (le contrebassiste était présent ici il y a deux ans), qui devrait reprendre son dernier album Naked Truth, paru chez ECM dont il est l’un des joyaux depuis six ans.
Côté cuivres encore, rendez-vous (lundi 13) avec le saxophoniste ténor pur et dur James Brandon Lewis en quartet et jeudi 16 avec Dandy Dandie (Alban Darche et ses complices) : sax et trompette se mêlent au piano et à la voix de Chloé Cailleton.
Ponctueront également l’édition l’Emmanuel Borghi Trio : un ancien de Magma et deux jeunes musiciens (Théo Girard à la contrebasse et Ariel Tessier à la batterie), (le 17 à 18h30), suivie le même jour du Duo Giovanni Guidi et Luca Aquinio et de l’African Jazz Roots (Simon Goubert, Ablaye Cissoko, Sophia Domancich, Ibrahim Ibou Noir et Jean-Philippe Viret).
Quant à ….puissance 3
Enfin, on sera plus qu’attentif à cette lecture musicale proposée autour du Livre de l’Intranquillité de Fernando Pessoa abordée par un trio (Frédéric Pierrot en tandem avec la batterie de Christophe Marguet et le contrebassiste Claude Tchamitchian).
Quant à la création réalisée par Noce (Jeudi 16) et la performance attendue du trio Equilibrium (mardi 14), elles font partie des surprises concoctées par le festival au fil des soirées ou des fins d’après-midi.
Quant à Arnaud Dolmen, assez incontournable actuellement, il sera sur scène dès samedi (à 18h30) en quartet (piano-cb-dr-sax) sur un répertoire aux larges accents.
Quant à Andréas Schaerer Trio et « Tout-Moun » (10 danseurs/2 musiciens), la soirée de mardi 14 promet elle aussi d’être sur-prenante.
D’Jazz Nevers Festival du 11 au 18 novembre à Nevers. Ne pas oublier les concerts de 12h15 et 18h30 (respectivement à 5 et 12 €). Toutes précisions sur le site.
Notre photo Bill Frisell. Il sera escorté de Thomas Morgan (cb) et de Rudy Royston (dr). Dernier disque : Valentine (Blue Note 2020).
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