Cette 22ème édition, à nouveau consacrée au jazz féminin, devait se tenir du 9 au 22 août prochain. Pour finir, elle sera reportée à août 2021. Toutefois, la bande d’amis aux commandes du festival compte tout de même organiser les 14 et 15 août quelques jolis petits concerts en accès libre à Buis-les-Baronnies, épicentre de ce festival attachant.
Le festival Parfum de Jazz, qui devait se dérouler en Drôme du sud du 9 au 22 août prochain, a décidé à son tour d’annuler sa 22ème édition et de la reporter à l’année prochaine. Elle aura lieu du dimanche 15 au samedi 28 août 2021 entre Buis-les-Baronnies, berceau de ce festival, et plusieurs communes drômoises proches du Rhône, telles Pierrelatte, La Garde Adhémar ou Saint-Paul Trois Châteaux. Ainsi en a décidé le conseil d’administration du festival, réuni en début de semaine.
Au programme, 13 formations, toutes dirigées par des femmes
Paradoxe, Parfums de Jazz avait été l’un des premiers, cet hiver, à boucler et à annoncer sa programmation. Avant même Jazz à Vienne. Alain Brunet, fondateur et président de ce festival, avait en effet révélé dès février le contenu de ce « Lady Jazz 2020 ».
L’affiche, était bien entendu, l’œuvre de Bruno Théry (voir ci-contre), cet artiste dont le nom et le talent sont tellement associés à Jazz à Vienne comme à A Vaulx Jazz.
Pour le reste, fidèle à sa volonté de décliner le jazz au féminin, Parfum de Jazz attendait cette année quelques magnifiques formations, dont celle emmenée par Joëlle Léandre, telle autre animée par Carine Bonnefoy ou celle où Champian Fulton devait se produire aux côtés de Scott Hamilton. Et, bien sûr, en plus Liz McComb.
es, comme par les deux années passées. Sans parler des concerts de traverse, organisés ici ou là, et surtout sur la petite place de Buis-les-Baronnies, midi et soir.
Un budget limité qui ne permettait guère d’erreur
Dommage. On pouvait penser qu’une fois entré dans l’été, la tension provoquée par le coronavirus serait retombée, et que des manifestations telle Parfum de Jazz allaient se dérouler sans anicroche. Le gouvernement, on s’en souvient, avait fixé divers critères, de date (pas avant le 15 juillet), de taille (moins de 1 000 spectateurs) pour autoriser de telles manifestations.
Parfum de Jazz aurait peut-être pu organiser une version édulcorée de son festival en supprimant les concerts en salle tout en conservant les concerts gratuits donnés en centre-ville.
Mais pas si simple : Parfums de Jazz dispose d’un budget limité (170 000 euros), de quoi éviter tout risque inutile. C’est à ce prix que, d’année en année, le festival se maintient et parvient à offrir des affiches surprenantes.
Or, alors que le festival avait déjà engagé près de 15 000 euros dans cette nouvelle édition, il risquait non seulement de perdre ses sponsors (18 000 euros l’an passé) et l’aide de la Spedidam qui, l’an dernier, avait apporté au festival quelque 25 000 euros. « On partait avec moins 35 000 euros », résume Alain Brunet.
Ajouter à cela divers problèmes : l’impossibilité pour certains artistes de voyager en Europe cet été, ou le risque de voir de nombreux touristes déserter la Drôme du sud en raison de l’alerte sanitaire.
Alors ? Rien cet été en Drôme du sud ? Si peut-être…
« On va peut-être organiser une ou deux journées les 14 et 15 août si les conditions sanitaires le permettent pour fêter le 50ème anniversaire », nous expliquait hier Alain Brunet.
Au programme, des concerts organisés en fin d’après-midi au centre de Buis-les-Baronnies, ouverts évidemment au public, à l’heure où la jolie commune de cette Drôme méridionale agit comme un aimant sur l’ensemble de la région.
En tout cas, telle serait l’idée retenue par les membres de Parfum de Jazz, une bande d’amis qui anime depuis deux décennies cet événement et qui s’est réunie en début de semaine pour évoquer l’avenir de ce festival.
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