Après l’ensemble électro/jazz She’s Analog, en 1ère partie, c’est le Trio Grande qui a fortement marqué, vendredi 29 mars, l’avant-dernière soirée du nouveau festival de jazz à Lyon, Recif.
Un Trio Grande fort attendu dans la grande salle du Périscope. Le public de ce concert, plutôt jeune pour un public jazz, mais comme d’ordinaire au Périscope qui manifestement en attendait beaucoup, n’a pas été déçu.
Il faut dire qu’il avait devant lui sur scène une formule 1 du jazz actuel avec trois fortes individualités, de trois nationalités différentes opérant à New-York, le cœur du réacteur du jazz, en l’occurrence le britannique Will Vinson au saxophone ténor, l’israélien Gilad Hekselman à la guitare et le surprenant batteur américain Nate Wood.
Surprenant car Nate Wood, ce que l’on voit pratiquement jamais accompagnait certains morceaux en jouant en même temps de la guitare basse avec la main gauche, et frappant sur sa batterie, baguette en main droite, produisant notamment des solos fort enlevés.
A les écouter et à voir le public aux anges, l’évidence est là : ces trois musiciens qui jouent en totale harmonie sont à la fois inventifs, doués d’une forte puissance d’improvisation, emmenant les oreilles des auditeurs dans les étoiles.
Ils explorent tous les genres musicaux connexes, du jazz-fusion au rock, en passant par le funk, tout en gardant une essence 100 % jazz. Bref, une formation apte à être écoutée par le plus large public.
Débordant d’inventivité et d’originalité, avec sa palette musicale riche en couleurs, bourrée de détails et de citations en forme de clin d’œil , le guitariste Gilad Hekselman a fait forte impression.
Will Vinson, au swing élégant et aux intuitions fulgurantes, capable comme son batteur, de jouer parfois en même temps du sax en main gauche et du clavier en main droite participe de la même catégorie.
On l’aura compris, l’avant-dernier concert du Festival Recif constitua un intense moment de bonheur…
Facebook
Twitter
YouTube
LinkedIn
RSS