Après l’annonce d’une perte de 10 000 festivaliers (-12 %), au sein du Festival voisin, celui de « Jazz à Vienne » malgré une météo obstinément scotchée sur « beau temps », on attendait de connaître le bilan des « Nuits de Fourvière » 2015 pour dégager la tendance festivalière de cet été.
Le même phénomène d’effritement allait-il toucher le grand festival lyonnais qui, comme Vienne se déroule au sein de deux arènes gallo-romaines (en l’occurrence, un théâtre antique et un odéon de plus petite taille) ?
Le bilan, à l’issue de la dernière soirée, vendredi 31 juillet, traditionnellement consacrée à « l’Eclat Final » ( trois formations internationale world music peu connues, cette année sur scène) n’illustre heureusement pas une tendance générale.
Il faudra attendre de connaître la jauge des autres festivals rhônalpins de l’été, mais les « Nuits de Fourvière » 2015 n’ont connu aucune érosion de leur public, même si reconnaît Dominique Delorme, leur directeur, « cette année l’offre de spectacles était supérieure à celle de l’année dernière ».
Le Festival lyonnais qui a quitté le giron du Département pour rejoindre la Métropole alignait en effet cette année du 2 juin au 31 juillet 2015, pour le soixante-dixième anniversaire de sa création, près de soixante représentations in situ.
Chapiteau comble pour Zingaro
Au sein des deux arènes gallo-romaines de Fourvière, mais aussi à l’extérieur et notamment au parc de Parilly à Bron, où un grand habitué du Festival, Zingaro, a planté sa tente pour pas moins de trente représentations qui ont fait le plein, drainant 34 000 spectateurs. La magie Zingaro a cette année encore joliment frappé.
Si l’on ajoute ces 34 000 spectateurs, aux 158 000 qui ont pris place dans les théâtres antiques, et ceux des autres scènes du Festival, l’on arrive à un total de 192 000 spectateurs payants. Et ce, avec un taux de fréquentation lui aussi tout aussi stable, avec une moyenne lors de ces spectacles de 85 %, comme l’année dernière.
Les quatre soirées Jazz font le plein
Quid du Jazz au sein des Nuits de Fourvière, particulièrement présent cette année, au point de provoquer des frictions avec Jazz à Vienne, comme l’a déjà raconté Jazz’in Lyon ?
Cette année en effet, la programmation jazz qui s’est ouverte avec les très swinguantes chanteuses de la « Black Rock Coalition », un collectif de Brooklyn, proposait quatre concerts, si l’on inclut l’oudiste Anouar Brahem, à la lisière de la world musique et du jazz grâce à la présence au sein de cette formation de l’excellent pianiste et compositeur de jazz, François Couturier.
Outre les chanteuses de Brooklyn et Anouar Brahem, deux autres plateaux jazz avaient pris place au sein du festival lyonnais, avec donc les deux têtes d’affiche, Herbie Hancock et Chick Corea qui ont livré le 3 juillet un magnifique concerto à leur manière sur la scène du théâtre antique ; ainsi que le saxophoniste Raphaël Imbert qui, lui, a inauguré avec sa formation, une nouvelle scène plus intimiste, celle du musée des Confluences.
Ces quatre scènes jazz ont fait le plein : la preuve que le Jazz conserve à Lyon un solide public.
Quel présence pour le Jazz, l’année prochaine aux « Nuits de Fourvière » ? Il faudra attendre un peu pour le savoir : la programmation du Festival 2016 sera annoncée à la fin du mois de mars de l’année prochaine…
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