Mère nourricière du jazz lyonnais depuis 1948, jour de sa naissance, le Hot-Club fait sa rentrée mercredi. Concert on ne peut plus dans la ligne avec les Flagada Stompers, incontournables. On ne s’étendra pas : Piliers du temple. Répertoire rodé. Public acquis. Dans le genre donc un monument, comme plusieurs formations qui rythment depuis des années la vie du caveau.
Toutefois, l’événement de rentrée du Hot arrivera quelques jours après. Le Hot accueillera en effet pour un soir ou deux (c’est encore en discussion) Scott Hamilton, un étonnant sax ténor américain, contemporain des grandes heures de la scène new-yorkaise, qui pourtant a toujours conservé son originalité musicale. On en reparlera le moment venu.
Sachez que les réservations sont ouvertes.
Le Hot ne pouvant accueillir que 90 spectateurs maxi, mieux vaut ne pas traîner même s’il y a l’espoir d’une nouvelle session le dimanche. Cette venue de Scott Hamilton rassure en tout cas : alors que les festivals de l’été viennent de s’achever, avec leur lot de tournées américaines pour les plus gros, le Hot-Club de Lyon, né il y a 68 ans, démontre qu’un caveau de jazz peut encore accueillir de belles pointures de jazz au détour d’un week-end de septembre.
Le Hot Club lieu de connivence et d’initiation
L’arrivée de Scott Hamilton est également de nature à rappeler, toujours et encore, que le Hot-Club de Lyon a toujours su attirer à lui la planète jazz internationale lorsqu’elle faisait étape à Lyon.
Le temps d’un bœuf, d’une jam ou d’une fin de soirée. Et que c’est lui faire un mauvais procès que de le circonscrire à ce new-orleans qu’il accueille à l’occasion, lequel, doit-on le rappeler, a pour premier intérêt de remplir le caveau et donc le tiroir-caisse.
Cette année, comme les années précédentes, Gérard Vidon, qui préside aux destinées de l’institution, prévoit donc quelque 200 concerts d’ici fin juin lesquels permettront d’écouter 120 formations différentes. Tous styles. Tous formats. Tous instruments. Fidèle ici à cette ligne de conduite tracée depuis l’origine (1948) et à laquelle, quoi que certains en disent, n’a pas varié.
Le Hot Club, lieu de connivences et d’initiation. « Ils rêvent tous de venir jouer au Hot » souligne Gérard Vidon, qu’ils soient de Clermont-Ferrand, d’Annecy, de Saint-Etienne ou de Mâcon. Même si la jam du samedi est pour l’instant suspendue, le pouvoir d’attraction du Hot est tel que l’on vient de loin pour rôder son set, son solo ou sa rythmique. « C’est pourquoi nous sommes un vrai club de jazz. C’est ici que vient démarrer le jeune musicien. C’est ici qu’entre le public qui cherche à découvrir le jazz », estime le président. Quoiqu’en disent certains, à 200 concerts de jazz par an, le Hot précède bel et bien des scènes moins consistantes même si elles sont mieux identifiées.
Les concerts démarrent désormais à 21 heures
Ce qui n’empêche pas diverses évolutions. Ainsi, petite révolution dans l’ordre de marche du caveau, les concerts démarreront désormais à 21 heures (au lieu de 21h30). Ce qui permettra au passage d’étendre l’entracte à une demi-heure.
Les soirées ne devraient pas en être écourtées pour autant, les deux sets conservant la même longueur.
Pour le reste, tout reste inchangé : les concerts ont lieu du mercredi au samedi. Le prix d’entrée est modique, sauf soirée exceptionnelle.
Comme l’an passé, le Hot tente en effet d’inscrire chaque mois un ou deux invités exceptionnels, bien aidé ici par Jacques Launay, Benjamin Tanguy et Ludovic Chazalon.
A noter que le FestAvril, ce festival du Hot qui se tient chaque année au mois d’avril, est déjà programmé.
Reste à savoir si les finances permettront de transporter le festival ailleurs comme c’était le cas il y a plusieurs années. A charge pour Gilles Courbon, le programmateur du Hot depuis un an et également trompettiste au sein du Big Band de Saint-Priest, d’organiser tout cela.
Le Hot Club de Lyon, 26 rue Lanterne, Lyon 1er
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