Tour à tour, Youn Sun Nah, Anne Paceo et Tigran Hamasyan ont régalé ceux qui avaient rejoint le théâtre antique malgré une météo détestable
Est-il besoin d’insister ? Pas une édition de Jazz à Vienne sans sa soirée ou ses soirées arrosées. Ca a beau laisser de merveilleux souvenirs aux spectateurs qui ont vécu ces moments, blottis sous leur poncho, on se passerait bien de ces déluges, surtout lorsque, comme hier soir, la soirée s’annonce dense et multiple.
Logique, c’est devant une petite assistance que cette soirée s’est étirée. Youn Sun Nah d’abord, Anne Paceo ensuite et, pour boucler, Tigran Hamasyan.
Au total, trois sets précieux délivrés devant un public particulièrement attentif. Il reste de ces moments une succession d’images, de temps forts et de paradoxes.
Youn Sun Nah pour démarrer, à charge pour elle de réconforter le théâtre antique. Grâce, sourire et musicalité sans faille qui force l’attention. C’est rapide, mélodieux comme toujours et réconfortant.
Suivra donc Anne Paceo évidemment très attendue. Bien entourée, surtout emmitouflée dans un blouson fermé jusqu’au cou, elle délivrera un set d’une rare densité, elle au centre de sa formation, comme pour mieux animer celle-ci.
Enfin, malgré l’heure et la fraîcheur, Tigran Hamasyan aura confirmé qu’il est aujourd’hui l’un des pianistes majeurs de sa génération.
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