Entre menace de pluie, bouchons de départ en vacances absence de Maceo Parker et autres contraintes sanitaires qui ont pesé sur ce rendez-vous funk, Jazz à Vienne s’en est tout de même bien sorti.
Il est des soirées qui ne s’annoncent pas simple. Prenez hier soir et la soirée funk. Un rendez-vous traditionnel de chaque édition du festival depuis déjà pas mal d’années.
Au départ, la soirée avait été construite autour de Maceo Parker, incontournable, et pour le précéder, le choix s’était portée sur Martha High, chanteuse plus que légitime puisqu’elle l’a souvent escorté tout au long de sa carrière.
Comme on le sait, en ces temps d’annulations et d’empêchements de toute sorte, le saxophoniste a annulé sa tournée, obligeant le festival à corriger le tir, ce qui n’a rien d’évident sur le sujet qui nous occupe.
C’est dans ce contexte qu’est arrivée sur scène pour démarrer cette soirée qui avait oscillé entre menaces de pluie et bouchons de départs en vacances, Martha High. Le sourire est toujours aussi grand, le déhanchement la tenue sur scène toujours aussi assurée et la voix presque toujours aussi ferme que par le passé. Ajouter la coiffure : cette fois, la chanteuse s’est ornée d’un magnifique chignon rajoutant à sa prestance sur une scène qui limite l’intimité.
Aux côtés de Martha High, le trio Soul Cookers.
Avec tous ces ingrédients, Martha High a fait ce qu’il fallait pour lancer cette soirée quelque peu boudée par le public.
Avec elle, comme d’habitude lors de ses tournées européennes, le trio Soul Cookers avec à la guitare Roy Panebianco. Autant dire que pour escorter la grande dame et pour mener le set à bien pendant plus d’une heure, les trois compères ont fort à faire, sans basse pourtant pilier du groove funk et sans cuivres. Surtout lorsque Martha High s’absente du plateau.
Il pouvait revenir en mémoire à certains spectateurs le show de James Brown à la même place avec une équipe autrement étoffée, où peut-être Martha High était encore présente.
Malgré tout, généreuse, et du métier à revendre, la dame a emporté l’adhésion, attirant peu à peu le public dans ses filets, lui distillant tout un répertoire pioché dans le patrimoine soul- funky.
Line-up : Martha High (v), Roy Panebianco (g, v), Leonardo Corradi (org),Tony Match (dms)
Le Brooklyn Funk Essentials assure
Pour remplacer Maceo Parker, Jazz à Vienne avait donc fait appel au Brooklyn Funk Essentials, faisant face une fois de plus à ces annulations ou ces empêchements de dernière heure qui font de cette 40° une édition pas comme les autres.
Que dire du Brooklyn : quelque soient les sidemen qui se succèdent au sein de cette formation qui fêtera bientôt ses 30 ans, ça assure.
Aux avant-postes et assurant le lien avec un public de plus en plus motivé malgré les chaises restées dans la cavea, Alison Limerick, facétieuse, communicative et dansante. A ses côtés un Brooklyn qui fait le job, sonore en diable, rehaussé d’un sax et d’un trombone aux aguets pour prolonger ou amplifier le thème. Desmond Foster est à la commande pour mener ce set efficace qui a l’intérêt de ne jamais se dégonfler. Au contraire. L’efficacité instrumentale (drums notamment) en rajoute à cette soirée sauvée des eaux et des absences. Ouf !
Line-up : Alison Limerick (v), Anna Brooks (s, v), Iwan Vanhetten (tp, kbd, v), Desmond Foster (g, v), Lati Kronlund (b), Hux Flux Nettermalm (dms)
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