Sachant que le dernier venu dans le monde bleu du Jazz lyonnais est aussi le plus petit en termes de jauge (quarante-cinq places seulement), on aurait pu craindre que, né le 3 octobre 2013, le Jazz-Club Saint-Georges connaîtrait une existence éphémère.
Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé et c’est heureux !
Son créateur, Roger Boghossian, 57 ans, est aux anges : « en juin, nous avons réussi à équilibrer nos comptes et nous avons de plus en plus de formations qui frappent à notre porte, certaines provenant même de l’étranger », lance-t-il, tout sourire.
Il avait en effet reçu quelques jours auparavant, sur sa toute petite scène, une formation de Montréal et s’apprête à en recevoir une autre, venue d’Argentine.
Ça marche pour le Jazz Club Saint-Georges qui fait très souvent le plein.
L’ambiance chaleureuse qui y règne et la qualité de la programmation y sont pour beaucoup.
Un changement de vie
Ce caveau est à la fois né d’une passion pour le Jazz et d’une volonté de mettre cette passion en adéquation avec sa vie de cadre.
Dans une vie antérieure, Roger Boghossian était en effet cadre et chef d’entreprise. Avec l’impression de laisser filer sa vie.
A cinquante ans, il prend deux décisions, lui qui ne pratiquait aucun instrument : apprendre la batterie et créer un caveau jazz. C’est ce qu’il a fait, changeant de vie, en parfaite osmose avec son épouse et sa fille, toutes deux très présentes également au sein du caveau Jazz.
Pour gagner sa vie, il continue néanmoins à effectuer des missions, comme consultant.
En deux ans, Roger Boghossian a su créer autour du caveau familial un écosystème jazz composé d’une dizaines de musiciens amateurs à travers un Collectif qui se produit en jam session à géométrie variable, une fois par semaine.
Souvent , en compagnie de ce « Collectif Jazz Saint-Georges », Roger empoigne ses baguettes pour accompagner la formation du soir.
Cette passion a un prix : pour mettre aux normes cet ancien café théâtre du 4 de la rue Saint-Georges, il a dû effectuer près de 100 000 euros de travaux.
Pour faire vivre le caveau, il fait payer la place dix euros, tandis qu’une petite restauration est proposée pour ceux qui le désirent.
Roger Boghossian met un point d’honneur à défrayer les musiciens qui ne jouent pas que pour les beaux yeux du patron, même si la somme reste minime.
La semaine commence tôt au Jazz Club Saint Georges : le mercredi.
Le jeudi est jour de break ou consacré à une soirée privée ou à une soirée spéciale, ça dépend.
La plus grosse affluence a bien évidemment pour cadre le vendredi et le samedi.
Ouverture des portes à 19 h 15, avec un premier set à 19 h 45 (45 min) et un second à 20 h 45 (60 à 75 minutes).
Même si Roger Boghossian avoue une tendresse pour le jazz classique, il ne s’interdit rien, ni le jazz manouche, ni le latin jazz, ni le blues, ni le gospel, ni les formations contemporaines
Parrainé par le batteur américain John Betsch qui fêtera ses 70 printemps
La prochaine soirée à cocher sur votre agenda : le samedi 5 décembre
Ce soir là, le batteur américain vivant à Paris, John Betsch fêtera la deuxième année d’existence du caveau en devenant le parrain du Jazz Club Saint-Georges.
Cet ancien élève de Max Roach qui a joué avec les plus grands (Archie Shepp, Benny Golson, notamment) fêtera en concert, sur scène son 70 ème anniversaire (*).
Là, c’est sûr, et ça ne sera pas difficile, les quarante-cinq places seront prises d’assaut…
(*) Line-up : John Betsch (batterie), Pierre Saint-Germier ( piano), Paco Girerd (contrebasse), François Lerbret (saxophone) + guests.
.
Demandez le programme !
.
Facebook
Twitter
YouTube
LinkedIn
RSS