Elevé au biberon du Boogie-Woogie dès l’âge de neuf ans à l’école « Paris Boogie speakeasy », le pianiste français né de parents Hindous et Malgache s’est initié à cette variante du blues en écoutant les enregistrements de Louis Jordan, Fats Domino et Memphis Slim.
Habitué depuis deux ans à faire le show dans les bars de la capitale, il était samedi 20 février au Hot Club de Lyon accompagné par les expérimentés Jacky Boyadjian à la contrebasse (président de la New orleans Jazz Association), Didier Desbois au saxophone et Richard Foucher à la batterie, trois musiciens bien connus sur la place lyonnaise pour leur participation au sein des Flagada Stompers, une formation qui compte quelques décennies d’existence et dont le talent n’est plus à démontrer.
Dès l’entame du concert, le voilà parti sur un tempo très rapide. Il explore les jeux d’Albert Ammons, Pete Johnson ou encore Meade Lux Lewis et interprète quelques airs bien connus des amateurs du genre Boogie : « shout for joy », « Boogie Woogie Blues », « Boogie Woogie stomp », « death Ray Boogie ».
Arrangeur aussi…
Mais, comble du talent, il ne se contente pas uniquement de ce répertoire, il arrange des morceaux qui ne sont pas Boogie en morceaux du genre tels « lady be good », « the sheik of Araby », « swanee river », « new central avenue breakdown » ou encore une étonnante version de « vive le vent » à vous donner envie de danser avec le Père Noël !
Il impressionne par sa virtuosité et sa maturité.
Sur scène, Il se comporte en véritable leader, ce qui amuse les anciens, bienveillants à son égard.
Ceux-ci ont d’ailleurs dû le canaliser sinon quoi il aurait probablement joué à une rythme rapide jusqu’à 3 heures du matin…
A ce propos Jacky Boyadjian, ravi de cette relève, a évoqué à plusieurs reprises, épuisé par cette énergie débordante, qu’il n’avait plus vingt ans avec son humour goguenard.
Autre surprise de cette soirée les prestations solo du jeune prodige pleine d’envie et de technique ou encore les différentes acrobaties dignes des plus grands comme Little Richard ou Elton John : Jouer la tête sous le piano, toucher le clavier avec les pieds ou encore ponctuer le morceau en posant son postérieur sur le clavier…
Le Hot à guichet fermé
Le club, affichant complet pour l’occasion, était surchauffé par un public en liesse devant ce jeune prodige et l’excellent accompagnement des « anciens », eux aussi bien inspiré par ce souffle de la jeunesse.
Comme le disait Jacky Boyadjian : « Cela fait 40 ans qu’il n’y a plus de Boogie au Hot Club », mais alors faites que ça revienne vite, c’était tellement jubilatoire ce samedi soir qu’on en redemande ! A bon entendeur salut !
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