Il est ce soir mercredi 12 juillet et demain jeudi 13 juillet en compagnie de Mario Stanchev pour évoquer la musique d’un compositeur du XIXème siècle que l’on considère comme l’un des pères méconnus de ce qui allait devenir le jazz, Louis Moreau Gottschalk. Enfin, les 13 et 14 juillet, Lionel Martin revient cette fois en quartet conclure cette semaine qui lui est consacrée.
A raison de trois sets chaque soir, le duo revient sur l’une des pistes musicales récentes du pianiste : sa rencontre avec la musique d’un compositeur quasi-inconnu du grand public, Louis Moreau Gottschalk. L’homme, qui a essentiellement vécu à la Nouvelle-Orléans, est décédé en 1869. Disparu corps et biens. Du moins le croyait-on jusqu’à ce que Mario Stanchev décide de s’intéresser à ce musicien qui a essaimé plus qu’on ne croit, au point qu’on voit en lui l’un des initiateurs de ce qui allait devenir, plusieurs décennies après, le jazz.
Pour ce pianiste, l’aventure est dans le droit fil de ses quêtes musicales multiples. S’il est d’abord investi dans la scène jazz, jouant dans mille et une formations d’essences très diverses, Mario Stanchev a peu ou prou côtoyé toutes les musiques, qu’il s’agisse des musiques des Balkans, dont il est originaire, du classique, du rock ou de musiques plus lointaines. Et bien sûr du jazz, qu’il a découvert à l’âge de 13 ans et qui l’a fortifié dans la pratique de plus en plus assidue du piano.
C’est cette curiosité qui l’a mis sur la voie du musicien américain dont la vie et le profil ont de quoi séduire. Au point de se lancer dans un projet de restitution-interprétation, concrétisé il y a un an dans l’album Jazz before Jazz (Cristal Records).
Cette remontée aux sources permet de mieux saisir l’influence de Gottschalk même si d’un rondo à une valse, d’un menuet à une polka, le lien n’est pas toujours évident à établir.
C’est pourquoi le duo du pianiste qui invite ici Lionel Martin –même si c’est le contraire- est intéressant. Certes, ce n’est pas la première fois qu’il joue ces musiques sur scène. Mais, comme on le sait, au Péristyle, ils disposent cette fois de trois sets pour aller au bout du propos et aborder donc les différentes facettes de ces retrouvailles.
Retour pour deux soirs en un quartet rôdé
Mais au soir du 13 juillet, si l’on en aura fini avec ce duo, on restera jusqu’à la fin de la semaine avec Lionel Martin. Il revient en effet les deux derniers soirs dans un quartet escorté de Nassim Brahimi (sax), Fred Escoffier (orgue) et de Sangoma Everett (dr). Une belle machine emmenée par ces deux saxs et qui trouve dans l’un des batteurs les plus influents de la scène lyonnaise un cadre plus que rassurant.
Ce faisant, le Péristyle aura inauguré cette semaine une nouvelle formule. Là où d’habitude les formations invitées se succèdent à raison de trois soirs chacune –soit 9 sets différents possibles- l’Opéra et François Postaire, l’initiateur du Péristyle, ont souhaité donner une sorte de carte blanche à Lionel Martin. Le musicien le vaut, tant il accumule année après année, projets, enregistrements, collaborations nourries de son incessante curiosité pour toutes les musiques et les rythmes qui passent à portée. Voire plus loin.
Ils seront deux cette année à bénéficier d’une telle liberté étendue sur une semaine. Le deuxième sera l’Imperial qui viendra fin août conclure cette édition du Péristyle.
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